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7 juin 2009 7 07 /06 /juin /2009 23:26
Pétitions, actions en justice, demande de moratoire... Les messages des Nîmois et de l'Union des comités de quartier qui ferraillent contre les antennes de téléphonie mobile ont finalement trouvé l'oreille du sénateur-maire et président de Nîmes Métropole. Non que Jean-Paul Fournier ait soudainement décidé d'ignorer la législation et sa réglementation actuellement en vigueur, l'élu ne saurait s'y soustraire. Mais, l'Union des comités, qui souhaite pouvoir réaliser des mesures et donc des contrôles indépendants du degré d'exposition aux ondes magnétiques, a su toucher la corde sensible. A l'heure où l'Agglo envisage d'utiliser la technique micro-onde (wi-fi) en complément de la fibre pour la couverture haut débit de l'ensemble de son territoire, son président vient d'accepter d'étudier « l'opportunité d'acquérir un équipement approprié afin d'opérer ce type de mesures ». Histoire de confier, à terme, aux services de l'Agglo, le contrôle de ses futures installations.
Cet appareil, dont le coût est estimé aux alentours de 10 000 € , doit permettre d'enregistrer en continu, plusieurs jours durant, le degré d'émission d'une antenne relais. « Nous, comité de quartier, si nous avons besoin d'un tel appareil, c'est principalement pour rassurer les riverains » , explique André Carrière, le président de l'Union, très souvent dubitatif sur les malaises exprimés par les uns ou les autres. « 90 % des antennes ne polluent pas. Et les trois quarts de ces relais ont une puissance inférieure à 0,6 volt par mètre. Mais en l'absence de certitudes, les gens sont malades d'inquiétude » , estime le président des comités de quartier. Des mesures permettront d'en avoir le coeur net. Jean-Paul Fournier a donc chargé Patricia Fourquet, l'adjointe à l'aménagement numérique et aux technologies de l'information et de la communication, de réaliser cette acquisition. Reste à savoir comment les comités de quartier et leurs représentants pourront être associés à ces campagnes de mesures... « Quand le moment sera venu, nous rencontrerons l'élue pour en discuter » , précise André Carrière, satisfait de constater que le combat des habitants est pris au sérieux.
L'Union, adhérente de l'association Les Robins des toits, n'en continue pas moins à mettre en avant le principe de précaution et poursuit la lutte pour ramener les seuils d'émission, actuellement limités à 61 volts par mètre à 0,6 volt par mètre.

Françoise CONDOTTA - Midi Libre
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