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24 janvier 2011 1 24 /01 /janvier /2011 23:30

Publié par Sébastien Ramnoux sur le Parisien

Lancé il y a un an par le maire de Paris, le projet d’un réseau de micro-antennes de téléphonie à faible puissance n’a pas avancé et en reste au stade des études.

C’était une des annonces majeures de  lors de ses vœux pour l’année 2010 : le lancement d’un réseau de micro-antennes de téléphonie mobile à Paris afin de parvenir à diminuer la puissance de plus en plus contestée des antennes-relais par riverains et associations. Un an après, rien n’a réellement avancé. « Une étude est en cours. Nous attendons un rapport intermédiaire le mois prochain, explique Jean-Louis Missika, adjoint PS au maire chargé de l’innovation. Ensuite, on pourra aboutir à une modélisation précise de tous les réseaux sur Paris et se faire une idée des niveaux d’émission. » Parallèlement, l’Etat a lancé sa propre étude dans 17 villes françaises et dans le XIVe arrondissement de Paris. L’objectif est ensuite de tester sur ces sites un abaissement de la puissance pour voir si le réseau fonctionne quand même. Mais, déjà, les opérateurs se montrent très sceptiques : « On ne connaît aucun réseau de micro-antennes qui fonctionne, explique-t-on à l’Afom, qui rassemble les opérateurs de téléphonie mobile. De plus, pour remplacer les antennes classiques, il faudra installer des dizaines de micro-antennes et le mettre plus près des utilisateurs, qui seront plus exposés du coup ! » Des remarques qui ont le don d’ulcérer Denis Baupin, adjoint vert au maire de Paris chargé de l’environnement, promoteur des micro-antennes. « Il ne s’agit pas de généraliser les petites antennes, mais de voir aux endroits où les émissions fortes posent problème si on ne peut pas les combiner avec les antennes normales pour baisser la puissance. C’est pour ça que les deux études en cours sur le réseau existant sont un vrai pas en avant : on aura des données fiables et incontestables ! Mais je crains que les critiques par avance des opérateurs n’indiquent qu’ils sont plus préoccupés par le surcoût que cela pourrait générer que par la protection de la santé des utilisateurs. »

Arrivée de Free sur le marché

Techniquement, les micro-antennes sont rodées et composent en fait déjà plus d’un tiers du parc à Paris. Mais des incertitudes pèsent sur leur capacité à faire fonctionner un réseau où passent désormais des jeux, des images, des vidéos… L’enjeu n’est pas mince : bientôt, 300 antennes relais supplémentaires seront installées à Paris avec l’arrivée sur le marché de la téléphonie mobile de Free. Parallèlement, les contentieux avec les riverains se poursuivent et la justice accepte de plus en plus de s’en mêler. «Nous participons aux études avec l’Etat et la Ville de Paris et, déjà, on voit que les niveaux de puissance imposés par la charte parisienne, signée des opérateurs, sont dépassés régulièrement ! » regrette Etienne Cendrier, de l’association Robin des toits.

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