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21 mai 2010 5 21 /05 /mai /2010 23:21

AFP - 20 Mai 2010

PARIS — Des experts ayant travaillé récemment sur des rapports pilotés par l'Afsset (agence sanitaire environnement et travail) sur les effets des lignes à haute tension ou sur les antennes-relais l'ont accusée d'avoir dans ses avis "trompé le public" et "bafoué l'expertise".

Sept membres (sur 19) des groupes de travail mis en place par l'Afsset pour rédiger les rapports sur ces deux sujets s'en prennent à l'Afsset dans une lettre aux ministres Roselyne Bachelot (Santé) et Jean-Louis Borloo (Ecologie).

Ils y estiment que l'agence, dans ces deux cas, a "trompé délibérément le public et bafoué l'expertise scientifique".

Martin Guespereau, directeur général de l'Afsset, a rétorqué que son rôle était de faire le lien entre évaluation du risque et décideurs, et donc de "faire des recommandations de gestion du risque".

S'appuyant sur le rapport sur les antennes-relais, l'Afsset, estimant qu'il n'était "plus temps de ne rien faire", s'était prononcée en octobre pour une réduction des expositions aux ondes.

Sur les lignes à très haute tension, l'Afsset avait estimé nécessaire en avril de clarifier leur effet sanitaire, suite à des "associations statistiques claires" entre l'exposition aux champs électromagnétiques extrêmement basses fréquences et les leucémies infantiles, même si aucun lien de cause à effet n'avait été "clairement identifié".

Les signataires de la lettre reprochent notamment à l'Afsset d'avoir recommandé la création d'une zone d'exclusion de 100 mètres autour des lignes à très haute tension pour les nouvelles constructions recevant du public. Pour eux, cela contribue à "inquiéter inutilement les 300.000 riverains des lignes de transport de l'électricité".

"Les riverains ont besoin de toute l'information et de toute la lumière sur les éléments scientifiques", a réagi Martin Guespereau.

Il s'est inscrit en faux contre les critiques sur les méthodes de l'agence et a noté que son rôle était de faire le lien entre évaluation du risque et décideurs, et donc de "faire des recommandations de gestion du risque".

Des membres du conseil d'administration de l'Afsset ont réagi à ces attaques.

Pour François Desriau, porte-parole de l'Andeva (association de défense des victimes de l'amiante), l'Afsset "a suivi scrupuleusement la méthodologie scientifique" et est "parfaitement dans son rôle". Cette lettre est selon lui "une attaque en règle parfaitement orchestrée par les lobbies contre le principe de précaution".

José Cambou (France Nature Environnement) a estimé que "le domaine des risques émergents est un domaine d'incertitude", et que "mettre en cause le principe de précaution est une bataille historique dépassée", basée sur le "principe d'immobilisme".

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