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2 mars 2010 2 02 /03 /mars /2010 09:50
http://www.usinenouvelle.com/article/telecommunications-cinq-solutions-pour-decongestionner-le-trafic.N125971

Réseaux télécoms

Booster la 3G, introduire des technologies, installer davantage d’antennes… Afin de décongestionner leurs réseaux, plusieurs solutions s’offrent aux opérateurs.

1 : POUSSER LA 3G DANS SES RETRANCHEMENTS
Afin d’augmenter la capacité des réseaux 3G, une méthode consiste à pousser à plein régime les technologies existantes, comme le HSPA (High Speed Packet Access, 3G+). Ceci permet de faire émerger des réseaux très haut débit par simple augmentation de l’efficacité spectrale (plus de bits sont transportés sur 1Hz, un peu comme si davantage de passagers entraient dans une même voiture). « C’est la méthode la plus simple car elle n’exige qu’une mise à jour logicielle des équipements 3G déjà installés », précise André Méchaly, le responsable stratégie des réseaux mobiles d’Alcatel-Lucent. Alors que dans sa première version, la technologie HSPAoffrait des débits de 1,8Mbit/s, elle a été dopée pour pouvoir atteindre des débits pics de 7,2Mbits/s puis 14,4Mbit/s et enfin 21Mbits/s. De son côté, Orange a annoncé, le 25 janvier, qu’il allait doubler la vitesse de son réseau 3G+ en passant de la norme HSDPA (débit descendant) 7,2Mbits/s à la norme HSDPA 14,4 Mbits/s. L’utilisateur peut ainsi télécharger des données avec plus de confort. Certains repoussent même les frontières. L’opérateur scandinave « 3 » va déployer le réseau HSPA le plus rapide du monde à… 84Mbits/s. C’est l’équipementier Ericsson qui aura la tâche de réaliser l’opération sur trois ans au Danemark et dans quatre grandes villes de Suède.

2 : UTILISER DE NOUVELLES FRÉQUENCES
Au regard de la forte progression du trafic sur les réseaux mobiles, l’utilisation de nouvelles bandes de fréquence est une autre solution pour assurer leur décongestion (comme si une autre voie était ajoutée à l’autoroute). 2010 devrait être une grande année en la matière. Tout d’abord, le reliquat de fréquences de troisième génération (dans la bande de 2,1GHz) devrait être attribué par l’Arcep au deuxième trimestre. Ensuite, une partie importante du spectre est en passe de se libérer. Dans le cadre du plan France numérique 2012, le gouvernement a en effet décidé en 2008 de réaffecter la bande de 800MHz (790 à 862MHz), issue de l’arrêt de la télévision analogique prévu pour 2011 (le dividende numérique) aux services de communications électroniques. Ces dernières fréquences, dites en or, sont très convoitées. Situées dans la partie basse du spectre hertzien, elles ont la caractéristique d’avoir de grandes portées et une bonne pénétration à l’intérieur des bâtiments. Par ailleurs, la bande de 2,6GHz (2500 à 2690MHz) a également été réaffectée, suite à une décision internationale, à l’extension des services mobiles. L’appel à candidatures visant à attribuer des autorisations dans ces deux bandes devrait être lancé par le gendarme des télécoms, en fin d’année.

3 : INTRODUIRE LA 4G
L'ère de la technologie LTE (Long Term Evolution), pierre angulaire des futurs réseaux mobiles 4G, commence! Avec des débits théoriques promis dix fois supérieurs (jusqu’à 170mégabits/s, partagés par les utilisateurs raccordés à une même antenne) à ceux des réseaux mobiles actuels, les futurs réseaux 4G sont présentés comme une véritable bouffée d’oxygène, comme une autoroute sur laquelle il serait possible de rouler très vite. Transfert de photos, vidéo, surf sur internet... La LTE ouvre la voie à un confort comparable à celui de l’ADSL. Après l’annonce, en décembre dernier, du lancement en Suède du premier réseau commercial au monde par l’opérateur TeliaSonera, les déploiements devraient se multiplier en 2010. Le leader mondial Ericsson a déjà signé des contrats avec le japonais DoCoMo et l’américain Verizon. De son côté, Alcatel-Lucent conduit actuellement dix-neuf expérimentations pour le compte de grands opérateurs. En France, les premiers lancements commerciaux sont attendus début 2012. Destinée à coexister avec la 3G, la technologie LTE sera déployée graduellement. Une réserve cependant dans ce tableau idyllique : sa généralisation prendra du temps. Notamment parce que les opérateurs ont l’intention de déployer les réseaux lorsque les terminaux 4G seront disponibles en masse.

4 : BASCULER DU RÉSEAU MOBILE VERS LE RÉSEAU FIXE
Offir une couverture réseau optimale à domicile en basculant du réseau mobile vers le réseau fixe ! Telle est la vocation de la technologie femtocell. A usage résidentiel, ces petites stations de base–mini-antennes 3G raccordées à une box ADSL– permettent de faire passer les communications par le modem (le trafic est absorbé par le réseau fixe) et non plus par les antennes relais, évitant ainsi l’engorgement du réseau mobile, un peu comme prendre le métro plutôt que la route! Après de longues phases de tests, plusieurs opérateurs ont fait le pari malgré un modèle économique peu évident. Le britannique Vodafone a lancé en juillet dernier, pour la première fois en Europe, une offre commerciale, avec une antenne du fabricant français Sagemcom. En novembre 2009, c’est SFR qui lui a emboîté le pas avec sa SFR Home 3G. Selon le cabinet d’études Informa Telecoms and Media, plus de 40 millions de femtocells pourraient être installés dans le monde d’ici à 2013. Ceci devrait permettre aux opérateurs de détourner 8% du trafic mobile sur le réseau fixe des utilisateurs. Au-delà, certains équipementiers, à l’image d’Alcatel- Lucent, conduisent des recherches visant à décliner le concept de femtocell dans les entreprises, les immeubles d’habitation ou encore le mobilier urbain.


5 : AUGMENTER LE NOMBRE D'ANTENNES RELAIS 
Multiplier le nombre d’antennes relais pour améliorer la couverture… Si cette solution (créer des routes à deux étages) a toujours été privilégiée par les opérateurs, sa mise en pratique est désormais moins évidente. En raison de la controverse publique autour des risques sanitaires des radiofréquences, le déploiement des émetteurs est aujourd’hui un exercice difficile. Actions en justice contre les opérateurs, démontage d’antennes… Des associations de citoyens montent au créneau pour faire appliquer le principe de précaution. Par ailleurs, les sites disponibles sont désormais une denrée rare. Pourtant les opérateurs s’accrochent. « Depuis 2006, nous densifions notre réseau, au sein du territoire déjà couvert, avec l’implantation d’antennes relais car nous savons que c’est un point de congestion important », indique Pierre-Alain Allemand, le directeur général des réseaux de SFR. De leur côté, les équipementiers ont recours à d’autres astuces, comme les antennes microcellules. Cette méthode permet de pallier les problèmes de trous de couverture. «Plus une cellule est petite, plus la propagation des ondes radio est bonne. L’idée est de les faire se chevaucher pour améliorer la couverture », précise Viktor Arvidsson, le vice-président stratégie et business développement d’Ericsson. 
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