Publié dans France-Soir le Mardi 31 Mai 2011
« L'usage des téléphones portables pourrait être cancérigène ». Voilà le constat, rendu mardi, par le groupe d'experts réunis à Lyon depuis plus d'une semaine à l'initiative de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
La trentaine d'experts internationaux réunis à Lyon depuis une semaine sous l'égide du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), une agence de l'OMS, étudiaient les risques que font encourir les « champs électromagnétiques de radiofréquence » pour le corps humain. Les précédentes études du CIRC n'avait pas permis de définir la dangerosité des ondes émises par les téléphones portables. Jusqu'à présent elles étaient définies comme « inclassable quant à la dangerosité pour l'homme ». Le groupe de travail n'est pas parvenus à définir catégoriquement l'effet de ces ondes, mais désormais elles sont classifiées comme étant « peut être cancérogènes pour l'homme ». Selon Jonathan Samet, qui présidait le groupe d'expert, contacté par l'AFP « les preuves, qui continuent à s'accumuler, sont assez fortes pour justifier » cette nouvelle qualification. Ce classement signifie qu'« il peut y avoir un risque, et que donc nous devons surveiller de près le lien entre les téléphones portables et le risque de cancer », a ajouté Jonathan Samet. Pour éviter tout risque avant d'en savoir un peu plus quant à la dangerosité des ondes électromagnétiques de radiofréquence l'OMS préconise donc d'utiliser un kit main libre.
La Fédération Française des Télécoms a immédiatement réagi dans un communiqué. Les ondes radio « n’ont pas la même classification que, par exemple, l’alcool, le tabac et l’amiante (catégorie 1) », ni que « le trichloréthylène et les fumées des moteurs diesel (catégorie 2A) ». Le CIRC, « en choisissant 2B, indique que le lien entre cancer et ondes radio n’est pas démontré », met encore en avant la fédération des Télécoms dans son communiqué.