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2 mars 2010 2 02 /03 /mars /2010 10:15
http://blogue.passeportsante.net/christianlamontagne/2010/02/hypersensibilite_ondes_electromagnetiques_dans_la_tete.html
Publié le 22 février 2010

Bonjour hypersensibilité électromagnétique!
Depuis l'invention de la radio et l'électrification des villes, au début du 20e siècle, nous avons de plus en plus saturé notre environnement d'ondes électromagnétiques jadis inconnues sur la planète. 
La multiplication des antennes relais pour les réseaux de téléphone cellulaire et d'Internet sans fil a fait augmenter la densité de ces ondes de manière astronomique. Et nous en redemandons sans nous poser trop de questions sur l'effet de la soupe électromagnétique dans laquelle nous baignons et que personne ne peut entièrement éviter. Certains ont appelé cette soupe d'ondes l'électrosmog.

Selon la version officielle, les ondes électromagnétiques à hautes fréquences, comme celles dont on se sert pour la téléphonie ou Internet sans fil, ne provoquent rien d'autre, sur des tissus vivants, qu'une élévation locale de température, et ce, à condition qu'elles soient extrêmement fortes. Cependant, certaines personnes deviennent « électrosensibles », c'est-à-dire développent toutes sortes de réactions physiologiques en présence de champs ou d'ondes électromagnétiques sur le plan usuel (par exemple devant un écran d'ordinateur).

Le syndrome d'hypersensibilité électromagnétique est désormais reconnu officiellement par l'OMS... qui s'empresse d'ajouter qu'il s'agit probablement d'un trouble psychologique, car les « études à double insu qui ont été réalisées ont montré que les champs électromagnétiques n'étaient pas à l’origine des symptômes constatés ».

Si on résume le raisonnement, comme les études n'ont pas pu prouver que le problème venait des ondes électromagnétiques, c'est donc qu'il se trouve dans la tête. Pour mémoire, c'est aussi ce qu'on disait, il y a tout juste quelques années, pour la fibromyalgie. Pour ma part, je trouve le raisonnement un peu court. Il est plus juste de dire comme Marion Crasson, chercheuse en neuroendocrinologie à l'Université de Liège, que rien ne permet d'affirmer ou de nier que les champs électromagnétiques ont des effets sur le système nerveux ou sur l'organisme des personnes, y compris sur celles que l'on qualifie d'électrosensibles.

Il est impossible de prouver par une expérience de laboratoire de quelques heures ou de quelques jours qu'un certain type d'alimentation entraîne des problèmes. Les problèmes apparaissent seulement au bout de quelques mois ou de quelques années. L'effet d'un bombardement continu d'ondes électromagnétiques pourrait, lui aussi, apparaître seulement au bout de plusieurs années. Exactement comme les effets du stress continu.

Comment peut-on affirmer que des ondes qui franchissent des kilomètres et qui traversent des murs de béton n'ont aucun effet sur la matière vivante? S'ils en ont sur de la matière inerte (puisque des machines les reçoivent et les interprètent), pourquoi n'en auraient-ils pas sur de la matière vivante (que toute la science s'ingénie à réduire au rang de pure matière)? Sommes-nous vraiment complètement transparents aux ondes électromagnétiques? Tant que nous ne sommes pas de purs esprits, j'en doute. Chose sûre, si effet il y a, il ne semble pas immédiat, ni majeur au point de nous faire tomber raides morts. Le vivant a la capacité de s'adapter et de se défendre contre toutes sortes d'agressions. Mais cela ne fait pas des « électrosensibles » les victimes d'un problème psychologique! 

Si vous pensez que faire la lumière sur les effets des OGM est compliqué, comprendre l'influence des champs électromagnétiques sur le vivant ne l'est pas moins. Il y a cependant des différences entre les deux : nous pouvons probablement vivre encore un certain temps sans aliments OGM, mais nous passer des ondes électromagnétiques? Impossible sauf en retournant un siècle en arrière. Le mieux qu'on puisse espérer, c'est de les rendre tellement faibles que leur impact potentiel soit négligeable.

Il a été décidé d'implanter un réseau d'antennes Wi-Max dans mon coin de campagne, pour que tout le monde puisse avoir accès à Internet haute vitesse à un coût raisonnable. J'attends ces antennes depuis 3 ans en priant le Ciel pour que ça arrive aussi vite que possible et que je puisse enfin utiliser Internet à peu près comme si j'habitais en ville. Mais il y aura un peu plus d'ondes électromagnétiques dans l'environnement. Que faire?

Comme souvent dans la vie, on fait la somme des plus et des moins. Généralement, nous considérons que les avantages à court terme ont plus de poids que les désagréments à long terme. La nature humaine est ainsi faite. Et considérant qu'il est impossible (et probablement non souhaitable) d'éliminer le risque et l'inconnu dans la vie, je suis disposé à profiter des avantages à court terme et à prendre le risque des inconvénients à long terme. Un tien vaudra toujours mieux qu'un tu l'auras peut-être. C'est ce que pourraient se dire quelques milliards d'utilisateurs de cellulaires, un appareil qui a changé la vie de millions de personnes, particulièrement là où le téléphone était inconnu avant le cellulaire.

Pour conclure, je me dis qu'on ne sait pas vraiment ce que l'on fait, mais comme on le fait quand même (parce que les avantages connus l'emportent sur les inconvénients inconnus), il serait prudent de ne pas faire comme s'il n'y avait aucun problème. La vérité, c'est qu'on ne sait pas. L'attitude appropriée est de rester vigilants, de chercher à savoir ce qui peut être su et d'apprendre à vivre avec une dose d'inconnu. 
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31 juillet 2009 5 31 /07 /juillet /2009 12:23
Dauphiné Libéré - 29 Juillet 2009

Le professeur Dominique Belpomme est le président de l'ARTAC (association pour la recherche thérapeutique anticancéreuse). Ce groupe de recherche français est l'un des plus avancés sur la question des EHS en Europe.

"Cela fait un an que nous travaillons sur le syndrome d'intolérance aux champs électromagnétiques (le SICEM)" explique le scientifique. "En Europe, la population concernée est estimée de 1 à 10 %. C'est un problème de santé majeur, un véritable problème de santé publique !" Fatigue, insomnie, dépression, mais potentiellement aussi risques "de sclérose en plaques, ou bien de maladie d'Alzheimer chez des sujets jeunes" seraient liés à l'influence de ces champs.

"Aujourd'hui, nous sommes sûrs que ce sont de vrais malades". Des diagnostics rendus possibles grâce aux tests mis au point par l'association : encéphaloscan, tests biologiques, marqueurs sanguins.

"Nous avons la certitude que c'est l'addition des différentes sources de champs électromagnétiques des antennes relais, en passant par les lignes hautes tensions, la Wifi etc., qui provoque l'EHS".

"Lente prise de conscience"

Reste à déterminer pourquoi certains en souffrent et d'autres non. "Nous avons une hypothèse de recherche impliquant les magnétosomes, des micro-électro aimants que nous avons dans le cerveau".

"La prise de conscience est lente mais elle commence. Plus de 100 communes ont déjà décidé de revenir à des zones de 0.6 volts/mètre. On peut se demander si le Grenelle va permettre de concrétiser des décisions, mais les choses bougent un peu..."

En attendant une politique de l'aménagement du territoire adéquate et que le syndrome des EHS soit reconnu "comme une maladie sociétale ou professionnelle par la Sécurité Sociale" (combat qui sera mené dès la rentrée prochaine), le professeur Belpomme préconise quelques principes de précaution.

Pas de téléphone portable pour les moins de 12 ans, pas non plus pour les femmes enceintes, pas d'antenne relais près des écoles, des crèches, des maternités et des hôpitaux, et surtout que toutes fréquences confondues, on ne dépasse pas les 1 volt / m dans les lieux publics...

 
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30 juillet 2009 4 30 /07 /juillet /2009 12:31
Dauphiné Libéré - 29 Juillet 2009
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Ils disent qu'ils sont en plein test. dans un coin pas si perdu de la vallée de la Drôme,
l'organisation Next Up a ouvert une zone refuge pour tous les électro-sensibles qui ne savent où aller. Juste le temps de se remettre d'aplomb, loin des ondes qui les torturent.

Un petit coin de paradis drômois, où la nature fait semblant d'oublier le TGV, la Nationale 7 et l'autoroute du Soleil à deux pas. Sous les arbres joliment tordus de ce domaine privé, deux caravanes... presque comme les autres.

Car celles-ci ont toutes les fenêtres qui sont recouvertes d'aluminium. Bienvenue dans la première "zone refuge" pour les EHS (electro-hyper sensible) créée par l'organisation Next Up. Ici, pas question de se balader avec son portable allumé - même pas en veille - ni d'espérer relever ses mails grâce au Wifi.

Puisque les "zones blanches" sont si difficilement envisageables en France, Next-Up a décidé de se contenter d'une zone dite "de refuge temporaire" pour aider ceux qui souffrent d'EHS. Un mal non encore officiellement reconnu dans l'Hexagone... contrairement à la Suède, la Suisse ou l'Angleterre (lire ci-dessous). "Dès 2005 Next Up a décidé de créer des zones blanches, mais on s'est rapidement heurté à des problèmes" explique le coordinateur français de l'organisme. "Il y a des règles d'urbanisme à respecter, surtout dans un site protégé". Pourtant l'idée d'un "éco-village" a bien failli voir le jour. "Toujours dans la Drôme. Tout avait été fait dans les règles mais au dernier moment, ça a basculé... En France, accuse Next-Up, on veut annihiler toute zone blanche, pour des questions d'intérêts financiers. Or, pour créer ce genre de lieux, il faut une réelle volonté gouvernementale".

"Je suis comme un animal qui cherche où se réfugier"

Malgré cet échec, pas question d'abandonner le projet. Dans les semaines qui suivent, le refuge temporaire est mis en place. "Nous sommes en phase test, tout est fait dans le respect des lois" précise encore le responsable. Dans cette zone à faible rayonnement, "sans faisceau, ni lobe d'irradiation hautes fréquences, sans rayonnement type basses fréquences 50 Hz, car toutes les installations et lignes électriques sont totalement enterrées" doit permettre aux plus sensibles de retrouver un peu de paix. De dormir aussi - puisqu'un des symptômes de l'EHS est l'insomnie.

Anne Cautain, 53 ans, est la première à tester cet abri d'un nouveau genre. Avec sa fille Laure Birgy, 23 ans, elles sont arrivées de Nice le 20 juillet. Depuis, dit-elle, dans cette caravane sans électricité, elle a pu trouver un peu de répit. "Depuis des mois, je suis comme un animal qui cherche où se réfugier... Je n'ose même pas dire où je dors, c'est comme si j'étais SDF car je ne supporte plus rien."

Son témoignage - ci-dessous - est sidérant. Et pourtant Anne demeure confiante et refuse de plonger dans le désarroi. "Je veux retrouver une vie normale, je me dis que si je ne peux pas être soignée, alors au moins que mon état soit amélioré"... Après une semaine passée dans la Drôme, elle va retrouver le chemin des Alpes-Maritimes. Et laisser sa place à d'autres qui, comme elle, souffrent d'un mal souvent incompris.

"Nous avons des demandes de toute l'Europe et de tous les coins de France. Nous attendions une personne qui n'a malheureusement pas pu faire le voyage depuis Caen. Elle a été obligée d'être hospitalisée avant d'arriver".

Car le voyage même est un casse-tête, le plus souvent il est fait calfeutré dans une voiture isolée par de l'aluminium sous un voile ou une couverture.

Un vrai parcours du combattant avant d'avoir droit, un tant soit peu, au repos du guerrier...

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9 juin 2009 2 09 /06 /juin /2009 23:21
Pour Sabine Rinckel, tout à commencé en avril 2003. Du jour au lendemain, cette quadragénair se met à souffrir de taquicardie, de fourmillement dans les mains et les pieds, de phénomènes acouphènes et de maux de tête. Des douleurs qu'elle attribue à l'antenne relais installée sur le toit de son logement. Pendant plusieurs mois, les vibrations des antennes relais qu'elle ressent en permanence l'empêche de dormir. En 2007, un neurologue reconnait sa maladie : elle est officiellement déclarée électro hypersensible. Un handicap qui l'empêche de vivre au quotidien et elle est aujourd'hui en arrêt maladie. En décembre 2008, elle perd un procès intenté contre son bailleur à qui elle réclamait le remboursement de 9 mois de loyer et son relogement en zone épargnée. Relogée aujourd'hui à 600 m d'une antenne, Sabine Rinckel insiste : "C'est de pire en pire. Je suis de plus en plus sensible. Avec la vibration émise en permanence par les antennes, je n'ai jamais de repos". Elle espère pouvoir un jour s'installer en zone blanche. L'electro hyper sensibilité (EHS) est reconnue depuis 2004 par l'OMS, la Suède et le Royaume Uni. La France ne reconnait pas encore cette pathologie.
Quelle solution pour les électrosensibles ?
Cinq à six personnes se sont manifestées auprès de la Communauté Urbaine de Strasbourg en affirmant « sentir » les ondes et en souffrir au quotidien (maux de tête, fourmillements, insomnies). A l’inverse de la Grande-Bretagne et de la Suède, la France ne reconnaît pas l’électrosensibilité. Rarement pris au sérieux par les médecins, les électrosensibles se tournent vers les associations pour trouver de l'aide. 
L'association Robin des toits travaille en relation avec la mairie de Strasbourg pour trouver des solutions d'hébergement pour ces personnes. Un projet de « zone blanche », loin de tout rayonnement magnétique, est à l’étude à la Communauté Urbaine de Strasbourg. « Ce site pourrait accueillir une quinzaine de personnes, dont cinq résidents permanents. Les autres pourraient y venir de temps à autre pour se reposer », explique Denis Ferrand.

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