Publié sur le site 01net le 4 Décembre 2013 par Frédéric Bergé
Alcatel-Lucent veut faciliter le déploiement par les opérateurs mobiles de petites antennes-relais, dont il est, par ailleurs, un ardent promoteur.
Publié sur le site 01net le 4 Décembre 2013 par Frédéric Bergé
Alcatel-Lucent veut faciliter le déploiement par les opérateurs mobiles de petites antennes-relais, dont il est, par ailleurs, un ardent promoteur.
Publié per Christian D. sur Génération Nouvelles Technologies le Lundi 07 février 2011
L'équipementier Alcatel-Lucentpromet une révolution chez les opérateurs mobiles avec satechnologie lightRadio qui " marque la fin des stations de base et des mâts d'antennes telles que nous les connaissons ", indique son CEO Ben Verwaayen.
lightRadio se propose en effet de redistribuer une partie de l'infrastructure nécessaire au bon fonctionnement des stations de base sur un réseau en cloud. Les différentes installations n'ont donc plus besoin d'être à proximité de l'antenne qui peut par ailleurs être réduite à des dimensions minimes ( jusqu'à la taille d'une balle de golf, indique Reuters ) et être installées dans des endroits jusqu'à présent inaccessibles comme " des poteaux, au flanc des immeubles ou à n'importe quel endroit disposant d'une alimentation en électricité et d'une connexion haut débit. "
Alcatel-Lucent promet ainsi avec sa technologie de répondre à plusieurs problématiques des opérateurs mobiles au moment où l'accès aux réseaux mobiles haut débit devient un enjeu majeur, avec une très forte croissance de la consommation de données mobiles.
Le réseau mobile se fait plus flexible et discret
lightRadio devrait ainsi permettre de réduire de plus de 50% l'empreinte carbone des réseaux mobiles et du coût total de possession pour les opérateurs mobiles mais aussi améliorer la qualité de service pour les abonnés " grâce à une augmentation significative de la bande passante résultant du déploiement généralisé de petites antennes ".
Cette technologie permet également de réunir les antennes des différents types de réseau ( 2G, 3G, LTE ) dans une antenne unique ( conçue par les Bell Labs ). Alcatel-Lucent reprend les arguments traditionnels du cloud computing pour vanter les mérites de sa technologie : flexibilité de l'architecture et réponse dynamique aux besoins
Les antennes seront moins puissantes que les stations de base et couvriront donc des cellules de plus faibles dimensions mais leur gestion dynamique permet de les combiner de façon avantageuse.
C'est une sorte de mélange des concepts du cloud computing et des femtocells mais appliqué au macro-réseau cellulaire, impliquant une gestion plus ouverte que celle des femtocells ,dont l'accès est théoriquement limité aux utilisateurs directs ( membres d'une famille, collaborateurs d'une entreprise... ) et dont une partie des équipements sont délocalisés en cloud.
Les premiers éléments de la solution lightRadio pourront être testés par les opérateurs mobies ( cinq opérateurs, dont France Télécom, seraient déjà intéressés ) à partir du second semestre 2011.
4 : BASCULER DU RÉSEAU MOBILE VERS LE RÉSEAU FIXE
Offir une couverture réseau optimale à domicile en basculant du réseau mobile vers le réseau fixe ! Telle est la vocation de la technologie femtocell. A usage résidentiel, ces petites stations de base–mini-antennes 3G raccordées à une box ADSL– permettent de faire passer les communications par le modem (le trafic est absorbé par le réseau fixe) et non plus par les antennes relais, évitant ainsi l’engorgement du réseau mobile, un peu comme prendre le métro plutôt que la route! Après de longues phases de tests, plusieurs opérateurs ont fait le pari malgré un modèle économique peu évident. Le britannique Vodafone a lancé en juillet dernier, pour la première fois en Europe, une offre commerciale, avec une antenne du fabricant français Sagemcom. En novembre 2009, c’est SFR qui lui a emboîté le pas avec sa SFR Home 3G. Selon le cabinet d’études Informa Telecoms and Media, plus de 40 millions de femtocells pourraient être installés dans le monde d’ici à 2013. Ceci devrait permettre aux opérateurs de détourner 8% du trafic mobile sur le réseau fixe des utilisateurs. Au-delà, certains équipementiers, à l’image d’Alcatel- Lucent, conduisent des recherches visant à décliner le concept de femtocell dans les entreprises, les immeubles d’habitation ou encore le mobilier urbain.
Orange, qui travaille pour le moment uniquement dans la bande 2 100 MHz en 3G, est en train de tester l'utilisation des bandes de fréquence de 2 500 et 2 600 MHz. L'utilisation de nouvelles fréquences a plusieurs avantages : désengorger les réseaux actuels, qui peuvent saturer assez rapidement, et optimiser le fonctionnement. Dans la pratique, le fait de passer dans une bande à peine plus élevée ne modifie que peu l'efficacité de la 3G (les fréquences de l'ordre de 2 GHz ne portent pas très loin) mais permet d'augmenter le nombre d'utilisateurs du réseau.
Orange, qui effectue ses tests en région parisienne (jusqu'en mars 2010) compte aussi récupérer — à terme — certaines fréquences utilisées en 2 G (900 MHz et 1,8 GHz) pour la 3G, une fois que les majorités des appareils sur le marché seront compatibles 3G (ce qui n'est pas encore le cas). Le gros avantage de la bande des 900 MHz, c'est sa portée plus élevée que les autres bandes utilisées, ce qui explique son utilisation en campagne, notamment, même si elle pénètre moins facilement dans les habitations.
Notons tout de même un gros bémol aux tests d'Orange : les téléphones actuels ne permettent de travailler en 3G qu'en 2 100 MHz, le passage en 2 500, 2 600, 900 ou 1 800 nécessitera un nouvel appareil.
Parallèlement au très haut débit fixe (notamment à travers le déploiement de la fibre optique), le très haut débit mobile avance également. Chez SFR du moins. L'opérateur vient d'annoncer unprogramme de mise à niveau d'une partie de son infrastructure mobile vers le HSDPA 14,4 Mbit/s (en réception) contre, au mieux 7,2 Mbit/s ou plus généralement 3,6 Mbit/s aujourd'hui.
Cette évolution passe par deux phases. D'une part, une mise à jour (logicielle) des antennes relais(GSM/UMTS/HSPA) est effectuée. Elles communiqueront ainsi entre elles plus efficacement (du moins pour celles qui seront compatibles) tout en offrant une meilleure qualité de service à aux clients (à nombre d'utilisateurs constant par antenne). D'autre part, SFR déploie la fibre en vertical. C'est-à-dire que SFR va relier en fibre optique ses antennes à son réseau fibré horizontal (entre le pied des immeubles et les équipements de l'opérateur). Une première mondiale selon SFR.
Aussi étonnant que cela puisse être, les antennes relais GSM/UMTS n'utilisent pas la fibre optique pour rejoindre le réseau de son opérateur en pied d'immeuble (ou de pylône) sur lequel elles sont installées mais des liaisons louées de type xDSL. Elles subissent donc les limites inhérentes de ce type de technologies en terme de bande passante (limitée à 20 Mbit/s théoriques environ). La construction du réseau tout en fibres optiques devrait donc considérablement améliorer la qualité des services mobiles, tant en terme de bande passante disponible qu'en offres de services. Chaque fibre sera dimensionnée pour supporter une bande passante de 100 Mbit/s symétrique.
Dans un premier temps, le HSDPA à 14,4 Mbit/s profitera aux usages professionnels de l'Internet mobile (via clé 3G USB ou puce SIM intégrées aux PC portables) avant de se généraliser aux usages grand public, notamment depuis les smartphones mobiles, nous précise-t-on chez SFR. De plus, la fibre favorisera la généralisation des technologies IP pour faciliter l'émergence de services convergents fixe-mobile, notamment. De quoi réfléchir à de véritables offres quadriple play (Internet, TV, téléphonie fixe et mobiles), un secteur sur lequel seul Bouygues Télécom s'est fortement investi avec son offre Ideo.
Il reste que seules les antennes relais des zones couvertes en fibre optique sur le plan horizontal pourront bénéficier de la nouvelle génération du réseau. Si c'est déjà le cas du 15e arrondissement de Paris, SFR entend couvrir 350 zones en 2010. Ce qui correspondra à 66 % des sites parisiens ainsi que 50 % des sites lyonnais et marseillais.
Ce nouveau réseau répond à la demande croissante en nouveaux usages. L'internet mobile a connu une croissance de 800% de son trafic de données en 2008. Il constitue désormais le service le plus utilisé après la voix et le SMS. D'autre part, cela permet à SFR de s'affranchir totalement de France Télécom, opérateur des liaisons louées ADSL. Rationalisation des coûts et gestion autonome de l'augmentation de trafic en perspective pour SFR.A noter que le déploiement du réseau vertical pour relier les antennes relais en fibres optiques est totalement indépendant du plan de déploiement de la fibre aux domiciles des particuliers (FTTH). D'ailleurs, l'architecture réseau est différente : alors que la "fibre antennes relais" s'appuie sur du GPON (Gigabit Passive Optical Network ou réseau multipoints), le FTTH devrait adopter le point à point multifibres comme le préconise l'Arcep, le gendarme des télécoms. Ce qui, au passage, déplaît à France Télécom.
Sur la question du FTTH, SFR annonce vouloir couvrir 5 millions de foyers raccordables à la fibre optique d'ici 2012. Ses investissements de 450 millions d'euros depuis 2008 permettent aujourd'hui à l'opérateur de couvrir en horizontal 80 % de Paris, la moitié de Lyon et 50 % également de Marseille. Tout en poursuivant la construction du réseau horizontal en France, il est temps de passer au déploiement vertical pour amener le très haut débit dans les foyers.