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26 octobre 2011 3 26 /10 /octobre /2011 00:07

http://www.bastamag.net/article1846.html

Publié le 25 octobre 2011 par Simon GOUIN sur www.bastamag.net

Quel est l’impact des ondes électromagnétiques sur la santé ? Et quels sont les seuils à ne pas dépasser ? Malgré les alertes scientifiques, les pouvoirs publics français peinent à prendre des décisions en la matière. Alors que de nouvelles antennes sont installées un peu partout en France, avec l’arrivée du quatrième opérateur de téléphonie mobile, seules les mobilisations de citoyens, encouragées par des associations, semblent faire bouger les lignes.

 

« On court derrière un TGV », explique Marc Arazi, coordinateur national de l’association Priartem, qui demande une réglementation sur l’implantation d’antennes-relais de téléphonie mobile. En ce moment, son association est sur tous les fronts. Et ils sont nombreux. Un peu partout en France, de nouvelles antennes-relais sont installées. Ce sont celles de Free mobile, qui va devenir, début 2012, le quatrième opérateur de téléphonie mobile français. Selon les jours, Priartem reçoit entre 6 et 10 demandes pour soutenir des riverains qui luttent contre ces installations.« Tous les jours, des réunions publiques sont organisées à travers le pays », résume Marc Arazi.

Ici, des parents d’élèves luttent contre une antenne située à proximité de l’école de leurs enfants. Là, des habitants d’un lotissement demandent qu’une antenne installée dans le jardin de leur voisin soit déboulonnée.« Les opérateurs peuvent donner entre 10 000 et 15 000 euros par an à un particulier pour qu’il héberge une antenne relais », note Marc Arazi. Quant à la « 4G », il en a vaguement entendu parler.« Les opérateurs nous disent qu’elle permettrait de réduire les émissions, rapporte-t-il.Mais nous ne les croyons pas. »

Des municipalités préfèrent la prudence

Des municipalités prennent des arrêtés. Comme, par exemple, la commune de Varades, en Loire-Atlantique, qui a demandé, début septembre, l’abaissement des ondes électromagnétiques à 0,6 V/m sur son territoire. Un seuil que préconise le Conseil de l’Europe depuis mai 2011. En février 2010, la mairie de Bordeaux a également voté une réglementation restrictive pour l’implantation d’antennes de téléphonie mobile : les riverains seront désormais associés à la décision [1]. À Paris, après l’échec des négociations sur le renouvellement de la charte des opérateurs, toute nouvelle installation d’antenne a été suspendue par la municipalité. Les opérateurs (Bouygues, Free, SFR, Orange) souhaitaient l’augmentation du seuil de puissance autorisée [2].

« Les municipalités sont responsables des nuisances produites par une entreprise qui est sur leur territoire, indique Catherine Gouhier, secrétaire générale du Criirem, le Centre de recherche et d’information indépendant sur les rayonnements électromagnétiques non ionisants. Le Criirem informe les municipalités, qui ont la possibilité de refuser l’installation d’antennes sur leurs bâtiments publics. Mais les maires sont-ils en droit de prendre des arrêtés dans ce domaine ? Le Conseil d’État devrait prochainement se prononcer contre ces décisions :« Les décisions du maire ne peuvent se substituer à celles du ministère chargé des communications numériques et de l’Agence nationale des fréquences[en charge du contrôle des fréquences] », a recommandé Xavier de Lesquen, rapporteur au Conseil d’État, chargé d’examiner les arrêtés de deux communes restreignant l’implantation d’antennes relais.

Un décret signé à la hâte

Une recommandation surprenante ? Pas si l’on en croit les révélations duCanard enchaîné [3] : Xavier de Lesquen est l’ancien patron du Défi Bouygues Telecom Transiciel, qui a participé en 2000 à la Coupe de l’America,« avec un bateau de 60 millions de francs dont les deux tiers ont été fournis par l’opérateur de téléphonie mobile »… Des faits trop anciens pour qu’un conflit d’intérêts existe, a répondu le Conseil d’État.

Mais un arrêt rendu par la cour d’appel de Montpellier, en septembre dernier, pourrait changer la donne. Il ordonne à SFR de démonter une antenne située à 80 mètres des maisons des plaignants. Ce jugement nie le rôle de service public souvent mis en avant par les opérateurs, et s’appuie sur le principe de précaution. « Une première qui risque de faire jurisprudence », se félicite Catherine Gouhier. Seule la justice, saisie par des citoyens, semble pouvoir pallier la réglementation française pour le moins laxiste dans ce domaine. Trois parlementaires européens, dont la française Michèle Rivasi (EELV), fondatrice du Criirem, ont demandé la révision des limites européennes d’exposition, qui datent de 1999 ! De nombreux appareils sans fil n’existaient pas encore...« Nous sommes au-delà de la phase d’alerte concernant l’utilisation abusive de la téléphonie mobile », a déclaré l’euro-députée.

De flagrants conflits d’intérêts

En France, c’est le décret du 3 mai 2002, signé à la hâte entre les deux tours de l’élection présidentielle, qui fixe les émissions maximales des antennes. Selon les fréquences, les puissances autorisées vont de 41V/m à 61V/m. Loin du 0,6 V/m aujourd’hui préconisé par les scientifiques et le Conseil de l’Europe ! Ces puissances sont tellement élevées qu’elles ne sont jamais atteintes. Autant dire que les opérateurs ne sont pas contraints… Mais un second décret, d’octobre 2006, vient contredire le premier. Il fixe une limite de 3V/m à la compatibilité électromagnétique des appareillages électroniques, par exemple les pacemakers.« Personne ne vérifie que cette norme est appliquée, regrette Catherine Gouhier.L’Agence nationale des fréquences n’est chargée que du décret de 2002. Pour celui de 2006, c’est le service des fraudes et des douanes qui doit s’en charger. »Or, ce service n’a pas d’ingénieur qui soit compétent dans ce domaine, ni d’instrument de mesure.

Mais sur quelles données scientifiques repose le décret du 3 mai 2002 ? Sur les recommandations de l’Institut international de protection contre les rayonnements non ionisants (ICNIRP). Or« l’ICNIRP a été dénoncé par les eurodéputés comme étant une émanation des industriels du secteur », indique l’association Robin des Toits, qui lutte contre les dangers supposés de la téléphonie mobile. Parmi les membres de cet institut, on trouve notamment Bernard Veyret, un scientifique français dont le laboratoire reçoit des financements d’Orange et de Bouygues Telecom, comme le montre sa déclaration d’intérêts personnels.

« Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose »

Des conflits d’intérêts qui sont apparemment nombreux. Ainsi, les études démontrant la non-nocivité des ondes sont souvent réalisées par des scientifiques liés aux opérateurs. En reliant les études et leurs sources de financement, un article du journal américain Microwave News fait apparaître que les études commanditées par les entreprises et l’armée de l’air des États-Unis montrent majoritairement que les ondes électromagnétiques n’ont aucun effet… Autre exemple : en mai dernier, s’est tenue une réunion au Centre international de recherche sur le cancer, le laboratoire de l’organisation mondiale de la santé (OMS) installé à Lyon. Juste avant cette réunion, l’association Priartem révèle que le président du groupe d’experts « épidémiologie », Anders Ahlbom – également expert pour l’ICNIRP –, exerce une activité de conseil auprès des entreprises de télécommunications. « Le lendemain, il était remplacé. Et l’OMS a ensuite classé les ondes électromagnétiques comme étant possiblement cancérigènes », raconte Marc Arazi. Sans la révélation de ce conflit d’intérêts, l’OMS aurait-elle pris cette décision ?

« Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose », cite Franz Adlkofer [4] pour expliquer l’effet de ces études qui affirment que les ondes électromagnétiques ne sont pas nocives pour la santé. Entre 2000 et 2004, ce professeur allemand a coordonné l’étude européenne Reflex, sur les ondes électromagnétiques, rassemblant les travaux de 12 équipes de chercheurs, provenant de 7 pays différents. Ses résultats montrent les dommages génétiques provoqués par une exposition chronique aux rayonnements des fréquences utilisées par la téléphonie mobile.

Le Wifi interdit dans les écoles

Les effets génétiques sont également pointés dans le rapport Bioinitiative, publié en 2007 et portant sur 1 500 publications scientifiques. Ce rapport alerte aussi sur les liens entre ondes électromagnétiques et tumeurs du cerveau, neurinomes acoustiques, cancers enfantins, effets neurologiques, maladie d’Alzheimer, cancers du sein, etc. Les chercheurs appellent à un seuil de précaution sanitaire de 0,6V/m. Un seuil repris par le Conseil de l’Europe, en mai 2011, qui préconise même, dans un deuxième temps, son abaissement à 0,2V/m.

Or, en moyenne, en France, les niveaux d’exposition se situeraient entre 0,1 et 5 V/m, d’après un rapport publié en août 2011, à la suite du Grenelle des ondes de 2009. Ou, d’après le Criirem, qui finalise actuellement une étude statistique sur le sujet, entre 1 et 2 V/m sur 80 % du territoire. Loin, en tout cas, du 0,6V/m préconisés par les scientifiques. Sans compter que ces recommandations ne concernent pas le Wifi, dont les émetteurs se multiplient, et dont les effets seraient également nocifs. L’Angleterre, l’Allemagne et l’Autriche l’ont d’ailleurs interdit dans les écoles. En France, aucune réglementation ne vient contraindre son utilisation. Pourtant, ces technologies auraient un effet déclencheur ou promoteur de l’électro-hypersensibilité de plus en plus de personnes.

L’enfer pour les personnes électro-hypersensibles

Depuis deux ans, Anne Cautain s’est réfugiée dans une grotte d’un hameau des Hautes-Alpes. En janvier 2009, cet agent d’entretien d’une résidence universitaire est devenue électro-hypersensible. Elle vivait dans un appartement HLM, situé à 50 mètres de 3 antennes-relais installées sur un toit d’immeuble. L’installation du Wifi sur son lieu de travail a déclenché ses symptômes : douleur intracrânienne très forte, tachycardie, veines des bras qui gonflent, picotements cutanés au bas du visage, troubles digestifs, sensation de brûlures. Anne Cautain a d’abord essayé de dormir dans une cave ou dans une voiture, avec une couverture de survie. Puis sa sensibilité s’est amplifiée : elle est devenue sensible aux appareils électriques, du réfrigérateur jusqu’au réveil alimenté par une pile.

Ce n’est que dans une grotte qu’elle a pu trouver refuge, les parois de la roche empêchant les ondes de passer. Puis elle a pu louer une petite maison de l’ONF pendant quelques mois. Une maison en dehors de tout champ électromagnétique, disponible jusqu’à la fin de l’été.« Il est très difficile de trouver des endroits sans onde », note sa fille, qui cherche à alerter les pouvoirs publics.« Ma mère va devoir retourner dans sa grotte, pour y passer l’hiver. »À la suite de l’installation de nouvelles bases d’émission d’ondes, l’entrée de la grotte est désormais « irriguée ». Anne Cautain ne peut plus s’en approcher.

En quête d’une « zone blanche »

L’électro-sensibilité d’Anne Cautain est survenue subitement. Mais dans la majorité des cas, l’apparition des troubles est plus progressive. C’est le cas, par exemple, pour Marine Richard. Écrivaine et journaliste, cette femme de 36 ans a tout quitté pour échapper aux ondes. Elle vit aujourd’hui dans une roulotte, dans le jardin d’une amie.« En présence d’ondes, certaines parties de mon cerveau sont moins irriguées, explique-t-elle.Notamment la zone de la mémoire, comme pour les malades d’Alzheimer. Je suis en état de choc, je ne réagis plus. »

Marine Richard est porte-parole de l’association Une terre pour les EHS – EHS pour électro-hypersensibles. Créée en avril 2011, soutenue par des médecins, des scientifiques, et des organisations nationales et internationales, l’association compte aujourd’hui plus de 400 membres. Et des « appels au secours » affluent tous les jours. En septembre dernier, l’association a organisé un rassemblement d’EHS dans la forêt de Saoû, à 40 km à l’est de Valence, l’une des dernières « zones blanches » en France. Son objectif ? Interpeller les pouvoirs publics sur leur pathologie, et demander la création d’un lieu préservé des champs électromagnétiques où les EHS pourraient vivre sans mettre en danger leur santé.

Vers un nouveau scandale sanitaire ?

Pour l’instant, leur demande s’avère vaine. Pire, l’indifférence générale règne. En France, contrairement à la Suède, où 290 000 EHS sont recensés, l’électro-hypersensibilité est loin d’être officiellement reconnue. Un rapport du Grenelle des ondes les renvoie à la psychiatrie…« Notre combat est difficile, déclare l’association Une terre pour les EHS,car il implique la suppression des technologies sans fil sur une minuscule partie du territoire, ce qui remet en cause la volonté de couverture intégrale des opérateurs de téléphonie mobile. »

Les EHS sont-ils des personnes plus sensibles que la moyenne ? Ou des révélateurs de ce qui pourrait atteindre une large partie de la population, d’ici quelques années ?« C’est une question de temps, mais le scandale sanitaire est inéluctable », estime Marine Richard. D’une part, le niveau d’ondes augmente constamment. D’autre part, les jeunes générations sont exposées de plus en plus tôt à ces rayonnements. En tout cas, la courbe des EHS ne fait qu’augmenter.« Actuellement, on estime que 2 % de la population serait sensible, à un stade ou un autre, aux ondes électromagnétiques, indique Marc Arazi, de Priartem.Dans quelques années, ils seront 7 %. Chacun aurait un potentiel électromagnétique, qu’il doit gérer. Il y a derrière un choix de société. »

Tous cobayes d’une expérience grandeur nature ?

« Il faut qu’il y ait une vraie réflexion sur ce que doit être la téléphonie mobile », avance Marc Arazi. Car baisser les émissions des antennes-relais est possible. À 0,6V/m, les téléphones portables fonctionnent… Mais à l’extérieur des bâtiments uniquement. Pour l’intérieur, Priartem recommande d’utiliser le téléphone fixe filaire.

En fait, pour limiter les émissions à 0,6V/m sur l’ensemble du territoire, sans diminuer l’utilisation du téléphone portable, il faut ajouter de nouvelles antennes. Mais toute nouvelle installation fait peur. « Or, il vaut mieux avoir plus d’antennes avec des puissances plus faibles, précise Catherine Gouhier. Pas facile de le faire comprendre. » Pour les opérateurs, installer de nouvelles antennes entraîne de nouveaux coûts. Ce qu’ils veulent à tout prix éviter. « On mène actuellement la plus grande expérience biophysique jamais réalisée, estime le professeur Franz Adlkofer. Et ce, sur l’humanité entière, expérience dont l’issue est plus qu’incertaine. »

Pour tester l’abaissement des émissions, le Comité d’opération sur l’exposition aux ondes radio (Comop) a été mis en place par le Grenelle des ondes, en 2009. Les négociations sont fastidieuses. « Les opérateurs prennent aujourd’hui prétexte qu’en baissant les émissions des antennes, en cas d’une urgence, si quelqu’un ne peut pas appeler, ils seront accusés en justice de ne pas avoir respecté leur contrat avec l’État, raconte Catherine Gouhier, du Criirem. Donc que c’est à l’État de signer un décret les autorisant à baisser la couverture du territoire. Cela devient grotesque. »

Simon Gouin

Notes

[1] L’arrêté du 12 février de la ville de Bordeaux décide que les projets d’implantation seront soumis à une commission comportant des associations de riverains ; que toute augmentation de l’état présent des niveaux de champs électromagnétiques est interdite ; et que toute implantation à moins de 100 mètres d’un lieu accueillant des enfants est interdite.

[2] à 10 ou 15 V/m contre 2 V/m actuellement

[3] Une antenne relais au Conseil d’État, Jean-Michel Thénard, 12 octobre 2011.

[4La protection contre les radiofréquences en conflit avec la science

 

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16 novembre 2010 2 16 /11 /novembre /2010 23:24

Publié par Colette AUGER dans la Provence du mardi 16 Novembre

Un protocole d'accord encadrant le développement des antennes relais téléphoniques a été conclu


 

Apart Free, le petit dernier, qui n'a obtenu sa licence que le 18 décembre dernier et qui en est encore qu'au stade des préliminaires, ils étaient tous là, représentés par leurs responsables régionaux ou chargés de relations publiques. Mardi dernier, en salle du conseil municipal, les trois opérateurs de réseaux de téléphonie mobile français ont signé, un "protocole d'accord" avec la Ville représentée par son maire Loïc Gachon.

"Un cauchemar pour les élus" 

Cet accord est une déclinaison vitrollaise de la "charte nationale de recommandations environnementales" adoptée par l'Etat et les opérateurs, et du "guide des relations entre opérateurs et communes". Ses enjeux, c'est l'adjoint au développement durable qui les a rappelés, en ouvrant la brève et informelle cérémonie de signature."Les antennes relais sont un cauchemar pour les élus, partagés qu'ils sont entre les inquiétudes des uns sur les effets des ondes radio sur la santé, et les attentes des autres en terme de couverture du territoire par les réseaux de téléphonie mobile", a expliqué Philippe Gardiol.

Pour "mettre un terme à cette schizophrénie", la Ville a créé une commission extra-municipale "antennes relais" chargée de débroussailler "un dossier technique complexe".

Des campagnes régulières de mesures

"Parce que nous n'en avons pas la capacité, nous ne nous sommes pas prononcés sur la querelle de chiffres qui oppose les opérateurs aux associations environnementales, a souligné l'élu au développement durable. Nous avons préféré savoir quelle est la puissance maximale réellement subie par les Vitrollais. Les chiffres que nous avons empiriquement collectés, en divers points de la ville dont plusieurs écoles, étaient très inférieurs aux minima conseillés" ."La téléphonie est une technologie émergente, a de son côté déclaré le maire, Loïc Gachon.Nous aurons bientôt à gérer l'arrivée d'un nouvel opérateur et un flux toujours plus important de communications. L'accord avec les opérateurs nous a permis de lister l'ensemble des antennes présentes sur notre territoire, y compris celles qui sont sur des sites privés. Nous avons fait procéder à une étude des rayonnements émis. C'est un état des lieux que nous referons régulièrement. C'est pourquoi l'accord que nous signons aujourd'hui prévoit des campagnes régulières de mesures".

S'exprimant au nom de ses pairs, Bernard Croze, du réseau SFR, a observé que "les opérateurs n'exercent pas une mission de service public, mais un service au public. Nous sommes soumis à une obligation de couverture de qualité mais aussi à un impératif de transparence".

Il a rappelé que 62,5 millions d'appareils, des téléphones mobiles surtout, mais aussi ordinateurs portables, cartes 3G, feux rouges "intelligents" ou compteurs d'eau relevables à distance - dépendent des antennes relais.

 

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24 octobre 2010 7 24 /10 /octobre /2010 00:46

Publié par Rémy Beurion sur Le Berry.fr le 15 Octobre 2010

Un observatoire des ondes électromagnétiques va voir le jour bientôt. Il servira à informer le public et à mesurer le niveau d'ondes.



L'observatoire des ondes électromagnétiques verra le jour officiellement en décembre. Créé par la ville de Bourges, cet observatoire qui fonctionnera sur le modèle du comité chargé de veiller au grain de la vidéo-protection berruyère veut s'affranchir de toutes critiques. Voire de tous soupçons. Pour informer le public et pour mesurer, pour qui en fera la demande, les ondes à domicile. Certes, les opérateurs de téléphonie, sur demande également, sont obligés d'intervenir ou du moins font intervenir des entreprises agréées, elles-mêmes payées par les opérateurs de téléphonie. Même si ces entreprises sont indépendantes, cela n'empêche pas l'usager d'y voir le mauvais oeil ! Pour mettre tout le monde d'accord, le maire Serge Lepeltier a donc mis sur pied cet observatoire qui, pour ses premiers pas, s'est déjà doté d'un appareil de mesure. Un seul bouton, trente minutes d'exposition et voilà le travail. « Cet appareil ne sert pas uniquement à mesurer les ondes électromagnétiques qui émanent des antennes de téléphonie » explique Anne Paepegaey, chargée de mission environnement, auprès de la mairie. « Il sert aussi à mesurer toutes les ondes qui émettent en continu, les antennes radio, le wi-fi, les lignes haute-tension, la radio de la police et des pompiers... » Toutes les mesures effectuées dans les foyers berruyers par des entreprises privées (mesures à lire sur le site cartoradio.fr, taper Cher puis Bourges) sont en deçà des normes même si les anti-antennes de téléphonie remettent en cause justement le niveau de ces normes, jugé trop élevé. De toute façon, dans la jungle des études qui se contredisent, difficile de savoir si oui ou non, les ondes électromagnétiques sont vraiment néfastes ou pas. D'autant que les ondes émises par les téléphones portables eux-mêmes pourraient l'être encore plus. Une prochaine commission municipale sera constituée dans l'élan de l'observatoire. Symboliquement, le maire en avait fait l'annonce publique au pied de l'église Saint-Henri dont le clocher renferme une antenne de téléphonie. Eh oui !

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4 juillet 2010 7 04 /07 /juillet /2010 15:02

Publié dans VIVAGORA le mercredi 30 juin

Comme annoncé par le Gouvernement à l’issue de la table ronde « radiofréquences, santé, environnement », organisée au printemps 2009, un portail interministériel est ouvert sur ce sujet. S’y retrouvent des résumés des différentes études portant sur les risques sanitaires et environnementaux des radiofréquences sous toutes leurs formes (téléphonie mobile, wifi, télévision, etc…), les engagements du gouvernement, quelques recommandations concernant l’usage de la téléphonie mobile et un ensemble de ressources jugées dignes d’intérêts par les responsables éditorial du site. Le style global reste d’une neutralité favorisant une légère somnolence, avec des résumés concernant les risques sanitaires et écologiques lisses et… rassurants. 
Après avoir dépensé beaucoup d’énergie pour organiser un « Grenelle des ondes », La ministre chargée de la Santé, Roselyne Bachelot, la secrétaire d’État au Numérique, Nathalie Kosciusko-Morizet, et sa collègue à l’Ecologie, Chantal Jouanno investissent un an après dans un nouvel outil de communication sur un sujet où les intérêts privés et particuliers sont vifs. On peut s’interroger : est-ce bien le travail de l’exécutif que d’assumer le rôle d’un organe de communication « neutre et impartial » sur un tel sujet ? Ministres et secrétaires d’Etat n’ont-ils pas plutôt la responsabilité de soutenir la vie politique, d’être des arbitres impliqués dans ce genre de débats en engageant leurs responsabilités ? Il semble que, sur ce sujet, l’exécutif souhaite d’avantage communiquer que légiférer, les deux premières des dix orientations du gouvernement concernant les actions à entreprendre étant de 
« délivrer une information accessible au grand public et déployer une communication auprès des élus locaux et des professionnels de santé »

FR

Faites-vous votre opinion : http://www.radiofrequences.gouv.fr/

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12 mai 2010 3 12 /05 /mai /2010 08:54

AFP - 11 Mai 2010

PARIS — Les opérateurs Free Mobile, SFR et Orange (France Télécom) sont candidats pour obtenir les derniers lots de fréquences de téléphonie mobile 3G, a annoncé mardi l'Autorité de régulation des télécoms, l'Arcep.

Les candidats avaient jusqu'à mardi midi pour postuler pour les deux blocs de fréquences encore disponibles dans la quatrième licence mobile.

Alors que le premier bloc de fréquences était réservé à un nouvel entrant et a été attribué fin décembre à Free Mobile, les deux autres sont ouverts à tous.

L'Arcep a précisé qu'elle devrait faire connaître son choix "avant la fin du mois de mai".

Les candidats seront départagés selon deux critères: le niveau des engagements qu'ils prendront en vue d'améliorer l'accueil des opérateurs mobiles virtuels (MVNO) et le montant financier qu'ils proposeront, a indiqué l'Arcep.

Le prix de réserve (prix d'achat minimum) pour chacun des deux blocs a été fixé à 120 millions d'euros. Il correspond à la moitié des 240 millions d'euros payés par Free pour obtenir sa licence.

Concernant les MVNO, l'appel à candidatures invite notamment les opérateurs à leur proposer "une plus grande autonomie technique et de meilleures conditions économiques".

Bouygues Telecom a indiqué n'avoir pas répondu à l'appel d'offres, car il n'a "pas besoin de fréquences additionnelles dans la bande de 2,1 gigahertz".

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6 août 2009 4 06 /08 /août /2009 11:39
Le Progrès - Jeudi 06 Août 2009
 

Le juge des référés du tribunal administratif vient de rendre son verdict.

Bouygues Telecom souhaitait déplacer une antenne de 19 m de haut, et la remplacer par une autre de 32 m, non loin de là, rue du Petit Bois à Ecully. Le maire Yves-Marie Uhlrich, affirmant n'avoir « aucun pouvoir pour empêcher cela d'un point de vue urbanistique », ne s'est pas opposé à ce projet. Mais, tandis que les riverains lançaient une pétition de 600 signatures et débutaient des recours de leur côté contre Bouygues et la mairie, le maire d'Ecully a pris le 27 avril un arrêté municipal interdisant à Bouygues Telecom de déplacer son antenne.

Le juge a estimé que les raisons invoquées, principalement le principe de précaution pour des raisons de santé publique, ne nécessitaient pas l'urgence d'un tel arrêté qui a donc été suspendu.

L'affaire est loin d'être terminée puisque le collectif des riverains « Ecully Antennes relais : non merci » n'entend pas lâcher l'affaire.

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3 août 2009 1 03 /08 /août /2009 09:51
Génération Nouvelles Technologies - Lundi 03 Août 2009 - Sources : Les Echos
 

AntenneRelais

Le débat concernant les effets potentiels des radiofréquences émises par les antennes-relais sur la santé humaine s'est durci en 2009, encore plus depuis que certaines décisions judiciaires ont donné raison aux plaignants, généralement au nom du principe de précaution.
L'implantation de nouvelles antennes-relais étant de plus en plus mal vue et faisant l'objet de contestations plus fréquentes, certaines municipalités ont voulu déposer un moratoire sur de nouvelles installations, en attendant d'en savoir plus grâce à de prochaines études ( celle de l' Afsset en particulier ) ou en espérant une modification des conditions de fonctionnement de ces dispositifs, qui en réduirait fortement la puissance d'émission.


Bloqués par les tribunaux administratifs
 
Cependant, note le journal Les Echos, les moratoires ont tous été rejetés par les tribunaux administratifs saisis par les préfets. Les élus, fortement sollicités par les citoyens inquiets, cherchent des moyens pour calmer les esprits et, qui sait, éviter une nouvelle affaire sanitaire, mais ont peu de marge de manoeuvre.

La fameuse limite d'exposition maximum de 41 volts / mètre est au coeur du débat, les associations ( et désormais certaines mairies, prête à en expérimenter l'idée ) militant pour la faire passer à 0,6 volt / mètre, comme cela existe déjà dans d'autres pays européens.

Et si les municipalités se voient empêchées d'agir au niveau administratif, elles comptent sur l'organisation des citoyens en associations, pouvant porter les affaires au civil, pour refuser les nouvelles implantations. Les affaires de ces derniers mois ont montré que la stratégie est payante, à défaut d'être justifiée par autre chose qu'une angoisse collective, les émissions des antennes-relais n'étant pas reconnues officiellement comme un danger potentiel pour la santé humaine.
 
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2 août 2009 7 02 /08 /août /2009 00:38
Le Télégramme.com - 31 juillet 2009
Le conseil municipal de Saint-Gildas s'est prononcé à l'unanimité, mercredi, contre la technologie Wimax. En cause, la mauvaise qualité de réception des usagers mais surtout sur les risques sanitaires qui seraient liés à l'implantation des antennes émettrices et réceptives. Le Wimax avait été choisi par le conseil général pour desservir la commune en haut débit, ce qui avait déclenché un tollé à Saint-Gildas. Les habitants espéraient, en effet, bénéficier du procédé NRA-ZO (France Télécom), d'autant que la ligne à très haute tension (artère de collecte en fibres optiques) passe à Quintin. 
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18 juin 2009 4 18 /06 /juin /2009 13:29

PARIS (AFP) — Les citoyens de la "conférence parisienne ondes, santé, société" ont recommandé la prudence à la mairie de Paris, avec notamment l'abaissement du seuil d'exposition aux ondes électromagnétiques et l'arrêt de l'installation d'antennes relais près des établissements scolaires.

Dans leur avis comprenant 10 recommandations, dont l'AFP a eu copie jeudi, ces 13 citoyens parisiens (sur un panel de 20 au départ) spécialement formés et missionnés sur cette question, préconisent de "modérer la surenchère des équipements numériques". Ils mettent en avant "la complexité du sujet et l'incertitude des données scientifiques".

"Le risque zéro n'existe pas. Nous recommandons cependant d'optimiser le réseau (technologie et implantation) pour atteindre un seuil de 0,6 volt/mètre" indiquent-ils, soulignant que "d'autres villes s'engagent dans ce sens".

Actuellement, le seuil d'exposition à Paris est fixé à 2 volts/mètre par la charte parisienne de téléphonie mobile négociée entre la Ville et les opérateurs.

La conférence souhaite également "la non-implantation des antennes relais à proximité des établissements scolaires et le non-usage des portables au sein d'établissements scolaires par les enfants".

Elle recommande "des lieux publics sans ondes" et de "privilégier dans les bâtiments publics (administration, bibliothèques, écoles, hôpitaux) l'utilisation filaire par rapport au wifi", lorsque cela est possible.

Autre recommandation: tendre vers "un réseau unique pour tous les opérateurs".

Le conseil de Paris avait décidé en juin 2008 la création de cette "conférence citoyenne" destinée à "éclairer" la municipalité, mais dont les recommandations ne sont pas contraignantes.

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5 juin 2009 5 05 /06 /juin /2009 00:32

A ce jour, 23 antennes relais ont été recensées à Bayonne. L'implantation rapide de ces antennes, liée à l'engouement pour le téléphone mobile, est source d'inquiétude dans une partie de la population. « Comme beaucoup de collectivités locales, nous sommes entre le marteau et l'enclume, commentait, hier, Martine Bisauta, adjointe au maire déléguée au développement durable. Nous devons trouver un juste équilibre entre trois opérateurs qui ont une obligation de couverture du territoire et un public qui s'alarme de l'exposition aux champs magnétiques mais qui est, en même temps, très gourmand de nouvelles technologies. »

 

Sur les effets sanitaires réels de cette technologie, les avis divergent. « Personne ne peut être certain que le risque existe, mais personne ne peut être certain de l'inverse non plus. Et ce n'est pas à nous de trancher », a déclaré l'écologiste Martine Bisauta. Elle s'est montrée assez réservée quand même par rapport à l'Académie de médecine qui affirme qu'il n'existe aucun danger mais, qui, rappela-t-elle, s'est déjà beaucoup trompée sur d'autres sujets !

Confrontée à ce dossier « sensible, compliqué », la municipalité a décidé, a expliqué l'élue écologiste, d'adopter « une démarche pragmatique, pas idéologique », de « jouer la transparence » sans « affoler la population ».

État des lieux

Dès juillet 2008 a été formé un groupe de travail dont l'objectif était d'arriver à une vision plus précise des dispositifs existants et des améliorations nécessaires. Il a tout de suite affirmé la nécessité d'un moratoire. « Actuellement, on dit non à toute nouvelle implantation », a confirmé François Gouffrant, adjoint au maire délégué à l'urbanisme qui n'a pas caché avoir eu, avec certains opérateurs, des discussions un peu musclées.

Conformément aux préconisations du groupe, une Instance communale de concertation réunissant les trois opérateurs de téléphonie mobile, la DDASS, les associations Priart'ém et Agir pour l'environnement, et la Ville a été constitué. Sa première réunion s'est tenue le 14 avril dernier. Et la Ville a fait réaliser, sous la forme d'une carte, un état des lieux le plus exhaustif possible. La prochaine étape est une campagne des champs électro-magnétiques à Bayonne. Réalisée par un bureau de contrôle indépendant accrédité Cofrac, elle vient de débuter et durera deux mois. Ses résultats seront communiqués.

Qualifié par Martine Bisauta de « montagne accouchant d'une souris », le Grenelle des ondes a quand même permis d'expérimenter dans certaines villes une baisse du taux d'émission des antennes relais. Bayonne sera candidate à cette expérimentation. Mais les deux adjoints souhaiteraient une politique commune avec les deux autres villes de l'agglomération : « La cohérence la plus importante est de mise face à des opérateurs qui, eux, tiennent le même discours. »

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