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21 mai 2010 5 21 /05 /mai /2010 23:48

L'EXPRESS - Catherine Gouëset, publié le 18/05/2010 à 18:30Un homme marche sur le balcon de son appartement, le 12 avril 2003 dans le quartier Saint-Jérôme, à Marseille, au-dessus duquel est installée une antenne-relais de téléphonie mobile.

AFP

Un homme marche sur le balcon de son appartement, le 12 avril 2003 dans le quartier Saint-Jérôme, à Marseille, au-dessus duquel est installée une antenne-relais de téléphonie mobile.

Au début des années 2000, une série de rapports officiels excluait tout risque sanitaire lié aux antennes relais. Des études plus récentes ont encouragé ceux qui soutiennent le contraire, appuyés désormais par des décisions judiciaires. Rappel des principaux jalons de cette bataille.

Janvier 2001 : le rapport Zmirou, rédigé par un groupe d'experts, innocente les antennes relais, mais recommande, en vertu du principe de précaution, que les bâtiments "sensibles" (hôpitaux, crèches et écoles) situés à moins de 100 mètres d'une station de base (là où est installée l'antenne relais), ne soient pas atteints directement par le faisceau de l'antenne.

Mai 2002 : rapport de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques concernant le risque accru de cancer par les téléphones mobiles. Il conclut que huit études n'ont pas eu de résultats significatifs, et que certaines études qui ont eu un résultat positif sont sujettes à controverse de par leur méthodologie.

Novembre 2002 : un rapport de l'Autorité de régulation des télécommunications (ART) pour l'Institut national de l'environnement industriel et des risques (Ineris) invalide l'hypothèse de risque sanitaire pour les riverains des antennes relais.

Mars 2003 : Paris signe une charte de bonne conduite avec les opérateurs de téléphonie mobile exigeant que les habitants ne soient pas exposés à plus de 2 volts/mètre en moyenne sur 24h, un seuil très inférieur à la norme européenne de 41 V/m.

Avril 2003 : un rapport de l'Agence Française de sécurité sanitaire snvironnementale (Afsse) sur les effets de la téléphonie mobile sur la santé établit que "le risque n'est pas quantifiable".

2004
Janvier : un rapport du Groupe consultatif sur les radiations non ionisantes britannique qui a passé en revue les études menées dans le monde depuis 2000 conclut à l'innocuité des téléphones portables et des antennes relais.
Avril : l'Association des maires de France et l'Association française des opérateurs mobiles (Afom) élaborent un guide des bonnes pratiquesentre maires et opérateurs pour une plus grande transparence dans l'implantation des antennes relais.
Octobre : une étude scientifique suédoise établit qu'une exposition de plus de dix ans aux téléphones portables de la première génération double le risque de développer une tumeur bénigne.

2005
Janvier 
: la recrudescence de cancers pédiatriques observée à Saint-Cyr-l'Ecole (Yvelines) durant les années 90 résulte d'une simple "variation liée au hasard" selon le rapport des experts dépêchés par le ministère de la Santé.
Mai : une étude suédoise établit que les utilisateurs de portable dans les régions rurales auraient plus de risques de développer une tumeur au cerveau que les citadins, les portables fonctionnant avec une puissance d'émission plus élevée qu'en ville, pour compenser l'éloignement des antennes relais.
Juin : l'Afsse recommande de systématiser la délivrance de kits mains libres, et d'afficher du taux d'émission (DAS) sur les téléphones et les lieux de vente. Elle préconise de renoncer provisoirement à la fabrication et à la distribution d'appareils destinés aux enfants.
Etienne Cendrier de l'association 
Robin des toits est condamné par le Tribunal de grande instance de Paris à verser 5000 euros de dommages intérêts à Bouygues Télécom pour des propos diffamatoires. La décision est confirmée en avril 2007.
Août : les résultats préliminaires du programme international de recherches Interphone, lancé en 2000, indiquent qu'il n'y a pas de risque substantiel de tumeur durant les 10 premières années mais qu'un risque accru ne peut être exclu à plus long terme.

2006

Mai : poursuivi pour diffamation par Orange et SFR, Etienne Cendrier, porte-parole de Robin des toits, est relaxé par le tribunal correctionnel de Paris.
Septembre : un rapport mis en ligne sur le site du ministère de l'Écologie pointe le manque de rigueur et d'indépendance des experts de l'Afsset.

2007

Janvier : les résultats des recherches sur l'effet biologique des téléphones portables sont biaisés par leurs financements, selon une équipe de chercheurs suisses de l'université de Berne.
Septembre : les résultats français de l'enquête Interphone, menée dans 13 pays, pointent le risque cancéreux pour les gros utilisateurs de téléphone mobile.
Octobre : une étude suédoise indique qu'au-delà de dix ans d'utilisation d'un cellulaire, le risque de développer une tumeur cérébrale maligne serait multiplié par deux.
Novembre : le comité hygiène et sécurité de la Ville de Paris vote le principe d'un moratoire sur le Wi-Fi dans les bibliothèques municipales parisiennes. Elles seront remises en service un an plus tard.

2008 
Juin 
: 20 cancérologues lancent un appel pour alerter les Français sur les dangers du portable. L'Académie de médecine s'insurge contre cet appel jugé dramatisant.
Une étude belge montre une 
augmentation de la mortalité chez le rat exposé aux ondes utilisées dans les technologies mobiles.
Juillet : le responsable de l'institut de recherche contre le cancer de l'Université de Pittsburgh recommande à ses 3000 employés de limiter leur usage du portable, en s'appuyant sur des données non encore publiées.
Septembre : la publication de l'étude épidémiologique Interphone est une nouvelle fois reportée.

Octobre : Bouygues Télécom est condamné par le tribunal de grande instance de Nanterre (Hauts-de-Seine) à démonter une antenne relaisdans la banlieue de Lyon au nom du principe de précaution. Cette décision inédite est confirmée par la cour d'appel de Versailles en février 2009.
Décembre : après la découverte de plusieurs cas de cancers suspects près d'une école à Draveil (Essonne), le maire demande une enquête épidémiologique.

2009

Mars : SFR est condamné par le tribunal de grande instance de Carpentras à démonter une antenne relais à Châteauneuf-du-Pape. L'Académie de médecine dénonce ce jugement qui selon elle ne repose sur aucun fait scientifique solide et réaffirme que les antennes relais ne présentent pas de danger pour la santé.
Avril : ouverture du "Grenelle des ondes" au ministère de la Santé. Il ne débouchera que sur de simples pistes, comme l'interdiction des téléphones portables à l'école. L'Etat renonce à faire abaisser, comme le demandaient les associations, les seuils d'émission tolérés.
Mai : Bouygues Télécom annonce renoncer à toute nouvelle implantation en attendant une clarification du débat.
Juillet : Paris décide d'expérimenter l'abaissement du seuil d'exposition aux ondes à 0,6 v/m au lieu du seuil de 2 v/m en vigueur dans la capitale.
Nouvelle réunion du 
Grenelle des ondes qui décide la création d'un comité opérationnel sur les antennes relais, de groupes de travail sur les protocoles de mesures des ondes et sur les conditions de mise en oeuvre d'une recherche indépendante.
Août : la justice interdit à Orange l'installation d'une antenne relais à Paris. Orange annonce son intention de faire appel.
Septembre : un an après la condamnation de Bouygues Telecom à démonter une antenne-relais dans les Yvelines, la justice lyonnaiserejette la demande d'un collectif de parents d'élèves exigeant le démantèlement d'une antenne près d'une école.
Octobre : le Sénat interdit l'usage des téléphones portables dans les écoles maternelles, primaires et collèges.
Le rapport de l'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (
Afsset) sur les radiofréquences conclut qu'il n'existe aujourd'hui "aucune preuve convaincante d'un effet biologique" de ces ondes, mais recommande de réduire les expositions.
Novembre : le député UMP Alain Gest rend un rapport parlementairepréconisant plus de transparence lors de l'installation des antennes et des études plus poussées sur l'impact sanitaire du portable pour les enfants.
Décembre : une enquête parue dans le Journal of The National Cancer institute analysant l'évolution du nombre des tumeurs cérébrales entre 1974 et 2003 au Danemark, en Finlande, en Norvège et en Suède, ne montre pas d'augmentations significatives.

2010

Mai : les résultats de l'étude Interphone, commencée en 2000 et discutée par les scientifiques depuis 2006, publiés dans la revueInternational Journal of Epidemiology, concluent à l'absence de risque accru de cancer pour les utilisateurs de portables.

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21 mai 2010 5 21 /05 /mai /2010 23:21

AFP - 20 Mai 2010

PARIS — Des experts ayant travaillé récemment sur des rapports pilotés par l'Afsset (agence sanitaire environnement et travail) sur les effets des lignes à haute tension ou sur les antennes-relais l'ont accusée d'avoir dans ses avis "trompé le public" et "bafoué l'expertise".

Sept membres (sur 19) des groupes de travail mis en place par l'Afsset pour rédiger les rapports sur ces deux sujets s'en prennent à l'Afsset dans une lettre aux ministres Roselyne Bachelot (Santé) et Jean-Louis Borloo (Ecologie).

Ils y estiment que l'agence, dans ces deux cas, a "trompé délibérément le public et bafoué l'expertise scientifique".

Martin Guespereau, directeur général de l'Afsset, a rétorqué que son rôle était de faire le lien entre évaluation du risque et décideurs, et donc de "faire des recommandations de gestion du risque".

S'appuyant sur le rapport sur les antennes-relais, l'Afsset, estimant qu'il n'était "plus temps de ne rien faire", s'était prononcée en octobre pour une réduction des expositions aux ondes.

Sur les lignes à très haute tension, l'Afsset avait estimé nécessaire en avril de clarifier leur effet sanitaire, suite à des "associations statistiques claires" entre l'exposition aux champs électromagnétiques extrêmement basses fréquences et les leucémies infantiles, même si aucun lien de cause à effet n'avait été "clairement identifié".

Les signataires de la lettre reprochent notamment à l'Afsset d'avoir recommandé la création d'une zone d'exclusion de 100 mètres autour des lignes à très haute tension pour les nouvelles constructions recevant du public. Pour eux, cela contribue à "inquiéter inutilement les 300.000 riverains des lignes de transport de l'électricité".

"Les riverains ont besoin de toute l'information et de toute la lumière sur les éléments scientifiques", a réagi Martin Guespereau.

Il s'est inscrit en faux contre les critiques sur les méthodes de l'agence et a noté que son rôle était de faire le lien entre évaluation du risque et décideurs, et donc de "faire des recommandations de gestion du risque".

Des membres du conseil d'administration de l'Afsset ont réagi à ces attaques.

Pour François Desriau, porte-parole de l'Andeva (association de défense des victimes de l'amiante), l'Afsset "a suivi scrupuleusement la méthodologie scientifique" et est "parfaitement dans son rôle". Cette lettre est selon lui "une attaque en règle parfaitement orchestrée par les lobbies contre le principe de précaution".

José Cambou (France Nature Environnement) a estimé que "le domaine des risques émergents est un domaine d'incertitude", et que "mettre en cause le principe de précaution est une bataille historique dépassée", basée sur le "principe d'immobilisme".

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17 mai 2010 1 17 /05 /mai /2010 23:31

De Christine COURCOL (AFP) - 16 Mai 2010

PARIS — L'étude Interphone, la plus vaste menée à ce jour sur les risques liés à la téléphonie mobile, ne conclut pas à un risque accru de cancer pour les utilisateurs de téléphones portables, tout en estimant que, vu l'explosion de l'usage des portables, il faut la poursuivre.

"L'étude ne met pas en évidence un risque accru, mais on ne peut conclure qu'il n'y a pas de risque, car il y a suffisamment de résultats qui suggèrent un risque possible", a indiqué à l'AFP le Dr Elisabeth Cardis, chercheur principal de l'étude, publiée mardi dans l'International journal of epidemiology.

Interphone fait apparaître un risque de gliome de 40% supérieur et un risque de méningiome de 15% supérieur pour les personnes déclarant une utilisation fréquente et habituellement "du même côté de la tête que la tumeur". Cependant "les biais et les erreurs limitent la force des conclusions" et "empêchent d'établir une interprétation causale".

Pilotée par le Centre international de recherche sur le cancer (Circ, émanation de l'OMS), l'étude, lancée en 2000 dans 13 pays (Allemagne, Australie, Canada, Danemark, Finlande, France, Israël, Italie, Japon, Norvège, Nouvelle-Zélande, Royaume-Uni, Suède) visait à établir une éventuelle relation entre l'usage du téléphone mobile pendant dix ans et les tumeurs du cerveau (gliome, méningiome), du nerf acoustique et de la glande parotide (salivaire).

La majeure partie des ondes sont absorbées par les organes à proximité immédiate de l'appareil -donc notamment le cerveau.

Elle a porté sur 2708 cas de gliome et 2409 cas de méningiome, 1100 neurinomes de l'acoustique et 400 tumeurs de la glande parotide, comparés à des cas témoins sains, de 30 à 59 ans.

La majorité des sujets n'étaient pas des utilisateurs intensifs du téléphone, avec un temps médian de 2h à 2h30 par mois. Les plus gros utilisateurs (10% du total) l'utilisaient en moyenne une demi-heure par jour.

Au fil des années, des résultats partiels avaient été communiqués, pays par pays.

L'étude française, publiée en octobre 2007, faisait ainsi apparaître la "possibilité d'une augmentation" du risque de gliome pour les forts utilisateurs de téléphones mobiles -par exemple, indiquait-on, ceux qui parlent plus de 5mn par appel-, mais avec une marge d'erreur très importante, du fait d'un petit échantillon.

Les résultats en Israël faisaient apparaître une augmentation du risque significative pour les tumeurs de la glande parotide, mais là encore le groupe étudié était très limité et on suggérait des "investigations supplémentaires" sur davantage d'utilisateurs intensifs.

En 2008, les données des pays scandinaves et d'une partie du Royaume-uni faisaient apparaître "un risque de gliome significativement accru" pour une utilisation de portables pendant 10 ans ou plus du côté de la tête où la tumeur s'était développée. Mais il pouvait s'agir, disait-on, aussi bien d'un rapport de cause à effet que d'un "artefact" lié à un problème de mémorisation, les personnes devant se souvenir de communications datant de plusieurs années.

Les chercheurs constatent que depuis le début de l'enquête l'utilisation du téléphone portable était "beaucoup plus répandue". Cette explosion des usages est toutefois tempérée par une "diminution des émissions" et l'utilisation croissante des textos et des kits mains-libres.

Le Dr Christopher Wild, directeur du Circ, estime "souhaitable" de poursuivre l'étude, du fait de l'évolution de l'utilisation des téléphones. Le Pr Elizabeth Cardis, chercheur principal, a rappelé qu'Interphone ne couvrait pas les jeunes, et qu'un nouveau projet, Mobikids, était en cours pour étudier le risque de tumeurs cérébrales des enfants et des adolescents.

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18 octobre 2009 7 18 /10 /octobre /2009 22:47
Ecrans - Un site de Libération - Dimanche 18 Octobre 2009

L’Afsset a brassé large, comme l’a dit hier Martin Guespereau, son directeur général, élargissant son focus à toutes les ondes  : celles utilisées par les professionnels (radars, appareillage médical), celles de la vie courante (wi-fi, réception de la radio, micro-ondes…). Avec au centre de l’exercice, la téléphonie mobile, le sujet qui a focalisé l’essentiel des curiosités scientifiques. Martin Guespereau n’a pas conclu à la dangerosité d’une exposition aux radiofréquences, tout en soulignant que le niveau de preuve n’est pas suffisant pour conclure en la matière. Il a appelé à poursuivre les recherches.

Pour ne pas prêter le flanc aux critiques, l’agence avait joué carte sur table.« Montrons que nous sommes une maison de verre », a redit hier le patron de l’Afsset, attentif à donner une image d’impartialité à son institution. Il avait invité à toutes les auditions de son comité d’experts un représentant des associations militant contre les risques du mobile.

Est-ce la raison qui a valu un accueil relativement favorable des associations  ? Hier, le docteur Patrice Halimi, de Santé Environnement France, saluait l’humilité de l’agence  : « C’est la première fois qu’on nous dit “je ne sais pas”. On est face à une vrai rupture par rapport à tout ce que dit l’agence d’habitude », ajoute Janine Le Calvez, de Priartem. Les associations saluent surtout le message en faveur de la réduction des émissions. Pour autant, l’Afsset s’est refusée à réclamer de nouvelles normes ou à recommander des seuils, bottant ainsi en touche  : « Cela relève de la gestion du risque, a-t-elle affirmé, et ce n’est pas notre domaine. Nous faisons de l’évaluation. »

L’Afsset ne tourne plus autour du pot  : « Nous avons recensé 11 études incontestables qui montrent des effets biologiques » dans la gamme des fréquences utilisées pour le mobile. Certes, l’agence a relevé, à l’inverse, 69 études qui n’en montrent pas. Mais, conclut avec force son patron, Martin Guespereau, « on n’est plus dans le tout noir ou le tout blanc ». Cette reconnaissance des effets biologiques est un grand pas pour des associations comme Priartem ou Agir pour l’environnement, régulièrement renvoyées dans les cordes par ceux qui exhibaient les études déniant tout effet. Pour autant, le mécanisme à l’œuvre derrière l’effet biologique observé reste dans l’ombre, tout comme le lien avec d’éventuelles pathologies  :« On a les signaux sanitaires, mais pas les mécanismes biologiques. […] On ne peut retenir comme établis des risques sanitaires. » Tout cela, faute d’études ad hoc, menées sur des cohortes importantes d’individus et sur les effets des expositions à long terme. Dès lors, pour l’Afsset, « il faudra encore beaucoup de recherches », tout particulièrement sur le cas des enfants et sur la question de la reproduction. Et s’intéresser davantage aux gammes de fréquences utilisées par les applications industrielles exposant les personnels techniques et médicaux.

Le message est clair  : « Nous ne pouvons plus ne rien faire. Il faut réduire les expositions », a répété hier Martin Guespereau. Face aux associations qui prônent le 0,6 volt par mètre d’exposition pour les personnes (aujourd’hui, les limites fixées au sortir de l’antenne sont presque dix fois supérieures), le patron de l’Afsset se garde de citer aucun chiffre. Tout comme l’agence récuse qu’il faille « agir parce qu’il existe un risque ». C’est plutôt l’incertitude dans laquelle on baigne qui mérite qu’on s’attelle au sujet  : « Dès lors qu’une exposition peut être réduite, cette réduction doit être envisagée, en particulier par la mise en œuvre des meilleures technologies disponibles à coûts acceptables. » Faut-il multiplier les antennes en baissant leur puissance  ? Pourquoi pas, répond Martin Guespereau, quand bien même cela fait remonter la dose d’ondes reçues via le portable par celui qui passe un appel, parce qu’au bout du compte« c’est bien lui qui choisit de faire le geste ». Il faudrait aussi « réfléchir à la mutualisation des antennes entre les opérateurs », si cela fait baisser les émissions. Autre préconisation, faire des cartographies des sites pour relever les points du territoire où les niveaux d’ondes sont très élevés.« Nous demandons un plan de surveillance moderne », a déclaré ainsi Martin Guespereau.

L’Afsset réclame un étiquetage des portables, car ils « restent très largement le principal mode d’exposition aux champs radiofréquences », rappelle une nouvelle fois l’agence. Son patron, Martin Guespereau, précise  : « Alors qu’on baigne souvent dans des émissions inférieures à 1 volt par mètre, si je prends mon téléphone à l’oreille, j’atteins 50 volts  ! »Pour limiter l’exposition, autant choisir le bon modèle, celui dont la DAS (débit d’absorption spécifique) est faible. D’autant que la DAS varie de 0,2 à 1,8 watt par kilo (la norme internationale est à 2 watts). Attention aux enfants  : la limite « a été fixée pour un cerveau d’adulte », rappelle l’Afsset. Pourra-t-on, un jour, mesurer le risque lié au mobile  ? L’étude internationale « Interphone », censée apporter une réponse, n’est toujours pas publiée. Des résultats partiels suggèrent la probabilité de développer des gliomes (tumeurs) pour une utilisation supérieure à dix ans. De même, des excès de lymphomes et de leucémies ont été observés chez des militaires exposés à des radars, sans qu’on puisse conclure à une hausse des risques.

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