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4 décembre 2013 3 04 /12 /décembre /2013 23:06

Publié dans Le Parisien le 20 Novembre 2013 par Jila Varoquier

Même sous la pression de leurs habitants, les maires ne peuvent pas s’opposer à l’installation d’une antenne-relais. C’est ce qu’a réaffirmé le Conseil d’Etat, dans une décision rendue fin octobre, à propos d’un conflit opposant la commune d’Issy-les-Moulineaux à l’opérateur Orange.

En février 2011, la mairie refuse l’installation d’une antenne-relais sur le toit d’un immeuble du 21, rue Rouget-de-Lisle.

Poussée par les habitants, elle avance le principe de précaution lié au débat sur les risques sanitaires que pourrait provoquer une exposition aux ondes électromagnétiques. D’autant qu’une école et deux crèches sont installées dans un rayon de 100 m. La ville ajoute que l’entreprise n’a pas donné d’informations sur le niveau maximal de champs électromagnétiques que recevront les salariés et riverains, une fois l’infrastructure installée. Le tribunal administratif de Cergy-Pontoise (Val-d’Oise) lui donne d’abord raison, l’an dernier, estimant que le maire peut s’opposer à l’installation du matériel s’il constate que « tous les éléments ne sont pas fournis pour s’assurer que le projet n’est pas susceptible de représenter un risque pouvant affecter la santé publique de manière grave et irréversible, bien qu’incertain en l’état des connaissances scientifiques ».

 

Orange fait appel. Et, le mois dernier, le Conseil d’Etat lui donne raison. Confirmant ses récentes décisions, la plus haute autorité juridique administrative considère que l’état des connaissances scientifiques ne permet pas « d’établir l’existence d’un risque pour le public lié à son exposition aux champs électromagnétiques émis par les antennes-relais ». Les maires ne peuvent donc pas se prévaloir du principe de précaution pour empêcher leur installation. Les juges ajoutent également qu’aucune information sur l’estimation du niveau maximal d’exposition au champ électromagnétique n’est obligatoire.

« Nous nous attendions à cette décision, conforme à la jurisprudence du Conseil d’Etat, commente Christophe Provot, adjoint à la mairie d’Issy-les-Moulineaux. Récemment, le Conseil d’Etat a également précisé que, comme il existe au niveau national des autorités qui règlementent ce domaine, le maire n’a pas de pouvoir. Nous sommes donc désormais obligés de délivrer une autorisation. C’est encore une manière de déposséder le maire de ses compétences, mais nous en prenons acte. »

De son côté, Orange indique avoir noté « la décision du Conseil d’Etat d’avoir la possibilité d’installer en toute légalité nos antennes ». Celle de la rue Rouget-de-Lisle n’est toutefois toujours pas encore mise en place. L’opérateur précise qu’il « continue les études de cette installation pour optimiser son réseau et poursuit en parallèle les échanges avec le bailleur ». Certains élus de villes voisines parviennent toutefois à limiter l’implantation anarchique « par la négociation », explique l’un d’eux. « Car les opérateurs n’ont pas intérêt à entrer dans un conflit avec les villes : pour s’installer sur un toit, ils ont besoin de l’autorisation du conseil syndical du bâtiment, et donc, des mairies, quand il s’agit de logements sociaux. Même si les sommes qu’ils proposent pour louer ces espaces sont importantes et séduisantes pour les conseils syndicaux. »

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17 octobre 2011 1 17 /10 /octobre /2011 23:33

Publié le 17 octobre 2011 sur Clubic.com par Alexandre Laurent

La ville de Paris annonce la rupture de la charte qui la liait à la fédération française des télécoms. Elle dénonce les exigences formulées par les opérateurs mobiles quant à l'installation et à l'exploitation des antennes relais sur le territoire de la capitale.

Antenne relais

Panique sur les ondes ? Dans un communiqué, la ville de Paris a annoncé jeudi la rupture de la charte qui encadrait ses relations avec les opérateurs mobiles français. Elle affirme que les négociations nécessaires au renouvellement de cette charte n'ont pu être menées à bien, en raison des « exigences inacceptables » formulées par la fédération française des télécoms, qui réunit les principaux acteurs du secteur.

« Aujourd'hui 13 octobre, les Parisiennes et les Parisiens ne bénéficient plus des garanties apportées par la Charte Parisienne de la Téléphonie Mobile, tant du point de vue de la transparence que des seuils d'exposition aux ondes électromagnétiques de téléphonie mobile », écrit la mairie dans un communiqué.

Signée en 2003, cette charte propre à la ville de Paris visait donc à compléter les réglementations nationales relatives au déploiement des réseaux mobiles et aux enjeux sanitaires associés. Elle fixait par exemple à 2 V/m sur 24 heures le seuil maximum d'exposition aux ondes électromagnétiques de téléphonie mobile. Les opérateurs, soucieux d'augmenter l'efficacité de leurs réseaux parisiens, souhaitaient selon la ville augmenter ce seuil à 10, voire 15 V/m.

La fédération française des télécoms se dit quant à elle « surprise que la Ville de Paris fasse état d'une rupture des négociations alors que la réunion du 13 octobre était précisément la première réunion de négociation sur un projet de texte remis par la Ville le 19 septembre, et sur lequel la Fédération avait fait un certain nombre de propositions ».

Les élus écologistes du conseil de Paris appellent de leur côté la ville à faire plus ample pression sur les opérateurs en interdisant l'installation de nouvelles antennes tant que tous n'ont pas retrouvé la table des négociations. L'achoppement des discussions pourrait ne pas faire les affaires de Free Mobile, qui procède actuellement au déploiement de ses propres antennes sur le territoire français.

 

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22 novembre 2010 1 22 /11 /novembre /2010 23:40

Publié sur Nord Littoral le 22 Novembre 2010

Le maire a mouillé sa chemise samedi matin et est allé à la rencontre des habitants.

Le maire a mouillé sa chemise samedi matin et est allé à la rencontre des habitants.

 

Bouygues télécom et la mairie de Coudekerque-Branche renvoyés dos à dos

 

Bouygues Télécom souhaite doubler la puissance d'une antenne-relais placée sur la tour Azalée au Grand-Steendam.
La mairie refuse, arguant que trois écoles se trouvent à proximité et invoque le principe de précaution.

La Justice réclame des garanties Opposé à l'opérateur de téléphonie mobile Bouygues Telecom dans un litige juridique, le maire de Coudekerque-Branche David Bailleul est allé samedi matin faire du porte à porte dans le quartier du Grand Steendam.

Avec une trentaine de personnes, élus de la majorité ou membres de l'association "Agir pour l'avenir", le premier magistrat coudekerquois comptait recueillir environ 5 000 signatures après avoir expliqué aux habitants du quartier la nature et les motivations de la pétition qui leur était présentée.

Le corps du "délit" ? Une antenne relais de téléphonie installée sur le toit de la tour Azalée et dont Bouygues Telecom souhaite doubler la puissance d'émission.

Ce à quoi la municipalité et David Bailleul en particulier se sont opposés. Sans surprise, le refus a débouché sur une assignation en justice de la part de l'opérateur de téléphonie, qui aurait déjà pu avoir gain de cause sans la ténacité de ses adversaires. Dernier rebondissement en date, le tribunal administratif a renvoyé les deux parties dos à dos, demandant à la mairie de préciser sa position et à l'opérateur de démontrer que son initiative ne fait courir aucun risque pour la santé des riverains.

« Cette décision est très inhabituelle, d'ordinaire les opérateurs de téléphonie gagnent toujours. Ce qui fait que les communes hésitent désormais à aller jusqu'au bout de leur démarche. Là, la décision pourrait faire jurisprudence », déclarait David Bailleul avant de lancer la tournée d'information.

Les signatures ainsi récoltées doivent être jointes à la procédure afin de démontrer que l'opposition à ce doublement de puissance trouve un relais dans l'opinion des habitants du Grand-Steendam. Les deux parties devront avoir rendu leur argumentaire « pour le 15 décembre » dit le conseiller municipal Didier Bykoff, en charge des questions environnementales, pour qui le principe de précaution prévaut : « des écoles sont concernées ».

En effet, les écoles Courtois (primaire) et Van-Gogh (maternelle) sont distantes de moins de 300 mètres de l'antenne relais concernée.

Pourquoi pas ailleurs ?

« Notre force, c'est que nous n'opposons pas une fin de non recevoir à l'opérateur. Au contraire, nous avons proposé d'autres sites, derrière le parc d'agglomération du Fort-Louis ou sur la zone du Tonkin, qui pourraient accueillir des pylônes où seraient installées ces antennes.

Evidemment, une antenne coûte plus cher à installer et à entretenir sur un pylône que si elle est installée sur un toit d'immeuble, plus accessible. A l'échelle des opérateurs de téléphonie, ce sont des sommes colossales qui entrent en jeu. Ce qu'ils veulent c'est mettre en place la 3G, permettre la visiophonie et forcément cela demande de la puissance », a expliqué le maire, connu pour être lui-même un grand consommateur de nouvelles technologies.

« C'est le paradoxe, j'ai moi-même un Iphone 4, tout le monde veut un portable mais je dis qu'il ne faut pas faire les choses n'importe comment. » La pétition sera également accesible en mairie. 500 signatures ont été recueillies samedi.

 

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28 juillet 2010 3 28 /07 /juillet /2010 14:12

Publié par Pierre MAILHARIN le 28 Juillet 2010 dans Le journal du Pays Basque

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Jeudi dernier, au milieu des 70 points votés à vitesse LGV par le Conseil municipal de Bayonne, une délibération relative aux antennes de téléphonie mobile a été adoptée. Elle concerne la renégociation par la Villedu contrat la liant à l'opérateur Bouygues, titulaire d'un relais niché dans le clocher de l'Eglise Saint-André.

L'engagement entre les deux parties arrivait à expiration cette année. «C'était un contrat de quinze ans, avec renouvellement tacite. Les conditions étaient très lourdes pour la ville, explique Martine Bisauta, adjointe au développement durable. Nous avons réussi à le renégocier pour une durée de six ans, sans reconduction tacite».

Si ce nouvel accord incarne d'abord une avancée juridique, il constitue également un bouclier sanitaire. «En réduisant le délai d'occupation de l'espace public, nous n'avons pas les mains liées en cas de modifications importantes. Par ailleurs, Bouygues s'est engagé à ne pas faire cohabiter plusieurs opérateurs à cet endroit. Rien ne changera donc au niveau de la puissance d'émission sur l'Eglise Saint-André, qui est déjà très faible», se félicite Martine Bisauta.

L'ex élue verte est en revanche un peu moins optimiste quant à l'avancée du Grenelle des ondes. Fin 2009, Bayonne avait été retenue avec 10 villes françaises pour tester la mise en place de nouvelles modalités de concertations autour des antennes-relais. L'expérimentation devait commencer au printemps : «Nous avons envoyé le dossier, mais nous patinons depuis dans la mousse. Je pense qu'en septembre, on va repartir au ministère».

Malgré tout, Martine Bisauta estime que le dialogue avec les opérateurs reste la seule voie possible pour protéger la population d'éventuels risques. «Nous n'avons aucun moyen légal d'empêcher l'installation des antennes relais. Les six recours en justice que nous avons tentés ont échoué. Le juge nous refuse le principe de précaution».

La double aspiration des consommateurs - plus de technologies mais aussi de garanties sanitaires - rend le sujet éminemment complexe. L'arrivée d'ici 2 012 d'un quatrième opérateur, Free, qui pourrait faire baisser les prix mais aussi augmenter le nombre d'antennes sur le territoire hexagonal, ne facilitera pas les choses. Par anticipation, la mairie de Bayonne a reçu ses représentants il y a dix jours.

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21 juillet 2010 3 21 /07 /juillet /2010 08:52

LE PROGRÈS - Le 20 Juillet 2010

Le maire d'Écully (69) a alerté l'Association des maires de France (AMF), du bras de fer qu'il a engagé avec SFR après la décision rendue en faveur de l'opérateur de téléphonie mobile par le tribunal administratif. Fin mars, Yves-Marie Uhlrich prend un arrêté d'opposition à la déclaration de travaux que vient de déposer l'opérateur SFR pour l'implantation d'une nouvelle antenne relais sur un immeuble de bureaux. Le maire dénonce « le non-respect des engagements qui fondent le guide des relations entre opérateurs et communes signé par tous les opérateurs en 2007 ». Il pointe l'absence d'une information et celle du schéma de déploiement prévisionnel, normalement faite au maire dans les trois mois qui précèdent la demande. L'appel aux siens par le maire d'Écully est une première en France selon le représentant Rhône-Alpes, Jean Rinaldi, de l'association Les Robins des Toits.

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4 juillet 2010 7 04 /07 /juillet /2010 14:51

http://www.developpementdurable.com/technologie/2010/06/A5036/paris-veut-mettre-en-place-un-reseau-de-micro-antennes-relais.html

Publié le 17 juin 2010

Paris veut mettre en place un réseau de micro antennes-relais

« On veut que Paris reste numérique et en même temps on veut minimiser les risques. On a organisé l'an dernier une conférence des citoyens qui a permis d'avoir des propositions, ils ont par exemple voulu qu'on limite à 0,6 volt par mètre la puissance des antennes » (Denis Baupin)

Une réunion est programmée aujourd’hui, jeudi 17 juin, à Paris entre des opérateurs de téléphonie mobile, des adjoints de Bertrand Delanoë et les associations Robin des Toits, Agir pour l'environnement et Priartem. A l’ordre du jour, le remplacement des antennes-relais par un réseau de micro antennes-relais de proximité. Actuellement, plus de 2 000 antennes sont installées à Paris.

Le maire de la capitale avait annoncé le lancement d'une étude de faisabilité sur ces mini-antennes lors de ses vœux au Conseil de Paris. Mais cette idée ne fait pas l’unanimité. Pour l’Afom (Association française des opérateurs mobiles), « cela augmenterait l’exposition du public aux ondes radio. Etant moins puissantes, les micro-antennes doivent être installées plus près des utilisateurs ».

L’année dernière, la ville de Paris avait organisé une conférence des citoyens « qui a permis d'avoir des propositions », a rappelé Denis Baupin (Verts), adjoint au maire de Paris chargé de l'environnement.« C'est le petit Grenelle des ondes de la mairie de Paris. Mais les recommandations de la conférence des citoyens (réduire l'exposition aux ondes, reconnaître les personnes électro-sensibles, arrêter le wifi dans les bibliothèques, etc.) sont restées lettre morte », estime Etienne Cendrier, porte-parole de l'association Robin des Toits.

Hélène Toutchkov

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1 mars 2010 1 01 /03 /mars /2010 14:51
http://asef-asso.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=451:antennes-relais-des-initiatives-pour-reduire-lexposition-aux-ondes&catid=40:lactualite-de-la-semaine&Itemid=167

Antennes_relais
L’initiative unique en France de la commune de Bonnelles

Le maire de Bonnelles, Guy Poupart, a choisi de diminuer le niveau d’exposition des antennes-relais en faisant installer sur le relais hertzien de sa commune une antenne de très faible puissance destinée à l’usage local des habitants.

L’échange des communications avec le reste du territoire emprunte quant à lui le réseau filaire de France Télécom. Ainsi, l’antenne Orange n’irrigue que le village à 0,329 V/m (soit 124 fois moins que les normes en vigueur) et les fils téléphoniques font le reste.
Et dans les grandes villes ?

Bientôt des micro-antennes à Paris ? Le maire de Paris, Bertrand Delanoë avait annoncé en janvier 2010 son souhait de bâtir un projet de micro antennes à très faible intensité. Selon la mairie de Paris, cette initiative consiste à déployer un réseau de micros antennes relais à très faible puissance d'émission qui pourrait, avec l'accord des opérateurs, se substituer progressivement aux anciennes antennes relais de plus grande taille et de plus forte puissance. Ces nouvelles antennes mesurent environ 30 cm de haut et ont un volume égal à une bouteille de 2 litres. La plus forte capillarité rendue possible par ce réseau d'antennes permettrait une forte réduction de la puissance d'émission des téléphones portables vers l'antenne. Cette étude sera menée en liaison avec les opérateurs et les associations d’ici à septembre 2010.

La solution est déjà appliquée en Espagne ou en Autriche. Dans ces pays, on n'implante jamais de grosses antennes comme en France, mais on privilégie les micro-antennes dont les ondes ne dépassent pas les 0,6 volt/mètre. Pour l'instant, le coût plus élevé de ces micro-antennes freine encore les opérateurs.


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18 juillet 2009 6 18 /07 /juillet /2009 01:08
La Gazette des communes, des départements, des régions
Santé publique 
17/07/2009
Nord-Pas-de-Calais. "Guérilla" juridique de la ville de Tourcoing contre les antennes-relais

Le maire PS de Tourcoing (Nord) s'est lancé dans une "guérilla" juridique contre l'implantation d'antennes-relais, annonçant le 17 juillet son intention de prendre un arrêté les interdisant dans sa commune, après une décision de justice ordonnant la suspension d'un précédent moratoire.

Jeudi soir [16 juillet, ndlr], le tribunal administratif de Lille, saisi par le préfet du Nord, a ordonné à la municipalité de suspendre le moratoire adopté à l'unanimité le 19 novembre 2008 par le conseil municipal qui visait à "surseoir à toute installation d'antenne de radiotéléphonie mobile" pour un an.
Dès vendredi, Michel-François Delannoy a annoncé son intention de faire appel de cette décision et de prendre un arrêté municipal "interdisant toute nouvelle implantation d'antenne relais sur le territoire tourquennois", selon un communiqué de la municipalité.
Cet arrêté courra jusqu'au 18 novembre 2009, soit la date théorique à laquelle aurait dû prendre fin le précédent moratoire.

"Au titre notamment du principe de précaution, nous déploierons tous les moyens juridiques à notre disposition pour faire appliquer la volonté unanime de la ville", prévient M. Delannoy dans le communiqué.
Parallèlement, la municipalité se dit prête à "maintenir le dialogue" et à "poursuivre l'élaboration de sa charte de bonne conduite", déjà évoquée dans la décision prise en novembre 2008, et dont l'une des principales mesures envisagées est la réduction de la puissance des antennes.

Pour aller plus loin
Consultez le dossier du Courrier des maires 
Antennes-relais : les maires face au principe de précaution, qui fait notamment le point sur le pouvoir des maires et la jurisprudence récente du Conseil d'Etat.

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12 juillet 2009 7 12 /07 /juillet /2009 01:25
Nord-Eclair - Vendredi 10 Juillet 2009

Le 19 novembre, le conseil municipal de Tourcoing votait à l'unanimité un moratoire d'un an sur l'installation de nouvelles antennes de téléphonie mobile sur son territoire. Le préfet a saisi le tribunal administratif qui tranchera lundi.

Jean-Michel Bérard, préfet de Région, a décidé de passer à l'offensive avec dans le viseur la municipalité de Tourcoing et son moratoire d'une année sur toute nouvelle installation d'antennes de téléphonie mobile sur le territoire de la ville. Son objectif : tenter de faire annuler cette décision du conseil municipal (datant du 19 novembre dernier) qu'il avait déjà retoquée. Pour ce faire, le préfet a donc choisi le référé administratif (procédure d'urgence) et le dossier devrait être plaidé dès lundi à 9 h 30 au tribunal administratif de Lille. Me Richard Forget, spécialiste de ces dossiers au niveau national, notamment auprès de l'association les Robins des Toits, et Me Jean-Louis Brochen, avocat lillois, défendront la Ville.
« Le préfet confirme sa démarche. C'est plus une question de forme que de fond. Je ne veux pas y voir autre chose, alors que le gouvernement a ouvert un Grenelle des antennes. Ce sera l'occasion pour nous de redire ce qui motive ce voeu. On va continuer à porter le débat », a réagi Michel-François Delannoy, maire de Tourcoing. Volontariste sur la question, la Ville est en train d'élaborer un projet de charte sur les antennes relais et s'est portée candidate pour essayer les nouvelles antennes de faible voltage. 
 
MATHIEU THUILLIER (AVEC DIDIER SPECQ) 
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8 juillet 2009 3 08 /07 /juillet /2009 01:41
La Gazette des Communes 07/07/2009

Les élus municipaux ont décidé le 6 juillet de mener des "expérimentations territorialisées" à Paris sur les conditions d'abaissement du seuil d'exposition aux ondes électromagnétiques de 0,6 v/m, contre un seuil actuel de deux volts/mètre, une demande notamment des associations.

Le conseil de Paris a adopté à l'unanimité un vœu de l'exécutif qui précise que la ville prendra ces éléments en compte dans son travail de révision de la charte de téléphonie mobile, qui la lie aux opérateurs et associations. Une nouvelle charte doit être établie, l'actuelle ayant été prolongée jusqu'à fin 2009.
La première adjointe Anne Hidalgo (PS) a insisté pour "que Paris soit exemplaire en tant que ville numérique responsable".

Un vœu signé par Pascal Cherki (PS) et René Dutrey (Verts) au nom du XIVe arrondissement demandait un moratoire pour toute nouvelle installation d'antenne relais dans l'arrondissement d'ici à la renégociation de la charte sur la téléphonie mobile. Il a été rejeté malgré l'apport des voix UMP.
Anne Hidalgo ne s'est pas engagée sur les arrondissements qui feront partie de l'expérimentation, mais a cité les XIVe, IXe, XIIe, XVIIIe, XXe comme "très présents sur ce dossier".
Elle a expliqué qu'elle n'était pas favorable à un moratoire, car la ville doit "engager le dialogue avec les opérateurs et il faut donner des signes de confiance".

Fixer des normes
Selon Pascal Cherki, maire du XIVe, Paris a été une ville précurseur sur ce problème d'exposition aux ondes électromagnétiques des technologies sans fil (téléphonie mobile, wifi, etc.). Il a pointé "la défaillance du gouvernement" qui a "refusé de fixer des normes" dans le Grenelle des ondes.

La mairie avait mis en place une "conférence parisienne ondes, santé, société" qui a 
recommandé mi-juin d'être prudent sur les antennes relais et le wifi et de tenter d'abaisser les seuils d'exposition.
L'association de défense des riverains d'antennes relais Robin des Toits et un syndicat parisien, le Supap-FSU, avaient, après ces recommandations, 
demandé que Paris se porte candidate à être "ville pilote" pour l'abaissement du seuil d'exposition aux ondes, lui demandant de "passer aux actes".

Pour en savoir plus
Retrouvez 
le dossier du Courrier des maires «Antennes-relais : les maires face au principe de précaution»

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