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3 juin 2011 5 03 /06 /juin /2011 09:44

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http://sites.radiofrance.fr/chaines/france-bleu/?nr=00619ff30084873cade3807fe8135bd2#

 

Le portable peut être cancérogène
par Anne DOMECE
03 Juin 2011

Le téléphone portable peut être cancérogène: c'est la conclusion de l'Organisation mondiale de la santé. Cela signifie qu'il y peut y avoir un risque, et qu'il faut mettre en place une surveillance. L'OMS recommande l'utilisation des sms et des kits mains libres... On en parle ce matin avec Emmanuel Ricard, délégué prévention à la Ligue contre le Cancer.

Notre association intervient au cours de l'émission

 

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31 mai 2011 2 31 /05 /mai /2011 23:54

Publié dans France-Soir le Mardi 31 Mai 2011

« L'usage des téléphones portables pourrait être cancérigène ». Voilà le constat, rendu mardi, par le groupe d'experts réunis à Lyon depuis plus d'une semaine à l'initiative de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).Les téléphones les plus récents émettent des ondes plus basses

La trentaine d'experts internationaux réunis à Lyon depuis une semaine sous l'égide du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), une agence de l'OMS, étudiaient les risques que font encourir les « champs électromagnétiques de radiofréquence » pour le corps humain. Les précédentes études du CIRC n'avait pas permis de définir la dangerosité des ondes émises par les téléphones portables. Jusqu'à présent elles étaient définies comme « inclassable quant à la dangerosité pour l'homme ». Le groupe de travail n'est pas parvenus à définir catégoriquement l'effet de ces ondes, mais désormais elles sont classifiées comme étant « peut être cancérogènes pour l'homme ». Selon Jonathan Samet, qui présidait le groupe d'expert, contacté par l'AFP « les preuves, qui continuent à s'accumuler, sont assez fortes pour justifier » cette nouvelle qualification. Ce classement signifie qu'« il peut y avoir un risque, et que donc nous devons surveiller de près le lien entre les téléphones portables et le risque de cancer », a ajouté Jonathan Samet. Pour éviter tout risque avant d'en savoir un peu plus quant à la dangerosité des ondes électromagnétiques de radiofréquence l'OMS préconise donc d'utiliser un kit main libre.

Les opérateurs ne l'entendent pas de cette oreille

La Fédération Française des Télécoms a immédiatement réagi dans un communiqué. Les ondes radio « n’ont pas la même classification que, par exemple, l’alcool, le tabac et l’amiante (catégorie 1) », ni que « le trichloréthylène et les fumées des moteurs diesel (catégorie 2A) ». Le CIRC, « en choisissant 2B, indique que le lien entre cancer et ondes radio n’est pas démontré », met encore en avant la fédération des Télécoms dans son communiqué.

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26 février 2011 6 26 /02 /février /2011 22:19

Publié par Yoann Ferret le 23 février 2011 dans FREENEWS

Le Wimax ne parvient pas à convaincre, c’est un fait. Si de nombreux opérateurs et constructeurs à travers le monde ont fini par y renoncer, en France, c’est Bolloré Telecom, un des derniers défenseurs de la technologie, qui fait marche arrière...

Coûts trop importants, rentabilité impossible en zones rurales, qualité de service douteuse et compétition avec la fibre optique ; tels seraient les principaux handicaps du Wimax, si l’on en croit l’article qu’y consacre Le Canard Enchaîné du jour : « le Wimax se plante un max ».

Ainsi, Bolloré Telecom, qui avait acquis suffisamment de licences d’exploitation régionales pour reconstituer, à prix d’or, l’équivalent d’une licence nationale, commence à freiner des quatre fers. « Si j’étais élu local, je raisonnerais davantage fibre optique que Wimax. Notre modèle ne peut marcher qu’en zone urbaine », lâche Marc Taieb, son directeur général. Une déclaration qui fait tâche, alors que le Wimax s’annonçait il y a quelques années comme le sauveur des zones rurales et délaissées de l’ADSL...

Il faut dire que les collectivités ayant décidé de déployer du Wimax en zones rurales n’en gardent que rarement un bon souvenir. En Ille-et-Vilaine, le conseil général, qui a dépensé près de 12 millions d’euros pour couvrir ses zones privées d’ADSL (soit 4700 foyers environ), reçoit désormais des plaintes et pétitions de personnes se plaignant du coût élevé de la technologie par habitant, pour une qualité de service laissant fortement à désirer.

De son côté, Free, qui détient une licence nationale d’exploitation Wimax par l’intermédiaire de sa maison-mère Iliad, semble avoir depuis longtemps renoncé à déployer une offre basée sur cette technologie...

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23 février 2011 3 23 /02 /février /2011 10:48

Traduit, adapté et mis en ligne sur Santé log le 22 février 2011 par Alexis Yapnine

Excitabilité cérébrale confirmée mais effets inconnus sur la santé : Ces récents résultats fournissent la preuve que le cerveau humain est sensible aux effets des radiofréquences émises par les expositions aiguës au téléphone cellulaire avec augmentation du métabolisme dans les régions les plus proches de l'antenne pendant l'exposition. Cette absorption des fréquences par le peut augmenter l'excitabilité du tissu cérébral. Ce sont les conclusions de cette nouvelle étude publiée dans l’édition du 23 février du JAMA, des conclusions déjà précises mais qui s’arrêtent aux conséquences cliniques d’une telle excitabilité…

Dans cette étude préliminaire, les chercheurs constatent que seules 50 minutes l'utilisation du téléphone cellulaire sont associées avec une augmentation du métabolisme cérébral du glucose, un marqueur de l'activité du cerveau, dans la région la plus proche de l'antenne du téléphone. Mais les chercheurs nous laissent sur notre faim concernant l’importance clinique de cette excitabilité cérébrale.

«L'augmentation spectaculaire de l'utilisation des téléphones cellulaires dans le monde a suscité des inquiétudes concernant les effets nocifs de l'exposition aux champs électromagnétiques liés aux radiofréquences, en particulier sur des effets cancérogènes possibles. Les résultats des études épidémiologiques sur l'association entre utilisation du téléphone cellulaire et prévalence des tumeurs du cerveau se sont avérées parfois contradictoires avec des résultats variables, en soulignant toujours le besoin d'études supplémentaires ».

Le Dr. Nora D. Volkow, MD, des US National Institutes of Health (NIH), (Maryland), et ses collègues ont mené cette étude pour évaluer si l'exposition aux téléphones cellulaires affecte l'activité régionale dans le cerveau humain. Il s’agit d’une étude randomisée, menée entre le 1er janvier et le 31 décembre 2009, sur 47 participants. Les téléphones cellulaires ont été placés sur les oreilles gauches et droites et l'imagerie cérébrale a été réalisée par tomographie par émission de positons (TEP) avec injection de fluorodésoxyglucose (18F), pour mesurer le métabolisme du glucose du cerveau, et cela à 2 reprises, une fois avec le téléphone cellulaire activé (("on" et son coupé) pour 50 minutes et une fois avec deux téléphones cellulaires désactivés ("off").

Des effets régionaux significatifs : Les chercheurs constatent que le métabolisme global du cerveau ne diffère pas entre les positions « on » et « off » mais, qu’en revanche, les effets régionaux sont importants : Le métabolisme dans la région la plus proche du cerveau à l'antenne (cortex orbitofrontal et pôle temporal) s’avère significativement plus élevé, d’environ 7% pour le téléphone portable « on » vs « off ».

"Les augmentations de métabolisme étaient significativement corrélées avec les amplitudes estimées du champ électromagnétique», écrivent les auteurs. "Cela indique que les zones de proximité subissent la plus grande absorption de radiofréquences liées à l'exposition cellulaire."

Des résultats qui pour la première fois, apportent la preuve que le cerveau humain est sensible aux effets des radiofréquences liées aux expositions au téléphone cellulaire mais qui doivent être complétés par une meilleure compréhension du mécanisme d’absorption et d’identification d’éventuels effets sur la santé.

Source : JAMA. 2011. 305 [8] 808-814 « Effects of Cell Phone Radiofrequency Signal Exposure on Brain Glucose Metabolism »

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22 février 2011 2 22 /02 /février /2011 22:48

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21 février 2011 1 21 /02 /février /2011 22:38

Publié le 18 Février par la rédaction sur ZDNet France

 

Technologie - Le cabinet iSuppli research prévoit une croissance exponentielle du marché des puces WiFi dont les volumes devraient atteindre les 2 milliards d'unités en 2014, en raison de l'intégration du WiFi dans de plus en plus de produits : tablettes, TV...

Le WiFi a largement débordé la sphère informatique (routeurs, PC portables...) pour investir des produits grand publics tels que les téléphones mobiles ou encore les téléviseurs. Selon les prévisions du cabinet d'analyse iSuppli research, les livraisons de puces WiFi devraient doubler cette année pour atteindre 1 milliard d'unités.

Une progression assez logique étant donné l'arrivée massive de tablettes Internet toutes équipées d'une connexion WiFi, mais également le développement de cette technologie dans les téléviseurs, les lecteurs de salon (DVD et Blu-ray), les imprimantes, les appareils photo numériques, les caméscopes, les consoles de jeu, les GPS portables...

Fort de ce constat, iSuppli prévoit que les volumes de puces WiFi atteindront les 2 milliards en 2014. Une manne dont devraient profiter les principaux industriels de ce marché que son Atheros, Broadcom et Ralink. (Eureka Presse)

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19 février 2011 6 19 /02 /février /2011 12:17

Publié par Cécile Constantin sur Envirolex.fr le 16 Février 2011

La cour d'appel de Lyon a rendu son arrêt relatif au risque provoqué par la présence d'antenne relais à proximité d'une école.

La société Bouygues Telecom avait installé une antenne relais donnant sur une cour d’école maternelle et primaire. En 2009, des parents d’élèves avaient assigné la société pour trouble anormal de voisinage afin de faire démonter l’antenne litigieuse sur le fondement du principe de précaution (article 1 de la charte de l’environnement).

En premier lieu, la Cour va rappeler les conditions de compétence de l’ordre judiciaire dans le contentieux des antennes relais, la société attaquée contestant l’incompétence du tribunal de grande instance pour juger cette affaire.

La Cour estime que le juge judiciaire est compétent pour connaitre des litiges relatifs aux antennes relais. En effet, la société Bouygues n’est pas attributaire du domaine hertzien mais seulement  utilisatrice.  De plus, les antennes relais ne peuvent pas être considérées comme un ouvrage public dans la mesure où « elles sont installées pour le compte d'opérateurs privés, sur des immeubles privés et ne bénéficient d'aucune protection particulière ». Il convient de préciser que la Cour a tenu compte de la jurisprudence récente (CA Paris, 26 mars 2009 SFR / Bouygues Télecom, Burel, Curien et Orange France ; CA Angers, 24 février 2010 ORANGE France / CASSEGRAIN et autres ; CA Pau 02 mars 2010 Orange France / Blot et autres ; CA Limoges, 09 mars 2010 Orange France et autres / Meneyrol Association le Bonheur est dans le près et autres dans son raisonnement).A contrario, la Cour de Cassation a indiqué que deux conditions cumulatives étaient nécessaires pour reconnaître la compétence du juge administratif, à savoir une occupation du domaine public et une concession de service public (Cass, 28 janvier 2009, n°0717212).

Conformément à la jurisprudence Commune d’Annecy (CE, 03 octobre 2008, req n° 297931) confirmé par la jurisprudence Association du quartier « Les Hauts de Choiseul (CE, 19 juillet 2010, req. n° 328687), la Cour se livre à une appréciation du principe de précaution. 

La Cour doit déterminer si l’implantation de ces antennes constitue un trouble anormal de voisinage, entraînant un dommage certain, direct et actuel.
Dans ce cadre, la Cour s’appuie sur les études scientifiques les plus récentes, les conclusions de l’expertise internationale, et en particulier sur le communiqué publié le 25 mai 2009, prononcé à la suite du "grenelle des Ondes". Elle juge qu’ « en l'état des connaissances scientifiques actuelles, l'hypothèse d'un risque pour les populations émanant des antennes relais ne pouvait pas être retenue ».  Selon elle, le principe de précaution ne peut être appliqué dans la mesure où l’état des connaissances actuelles ne permet pas de retenir l’existence d’un risque.

Dès lors elle considère que l’indétermination du risque évoqué ne permet pas de caractériser un trouble anormal de voisinage. Par ailleurs, elle précise « qu’il n’appartient pas au juge de la légalité de  prendre en compte l'angoisse suscitée par la croyance, même erronée, de l‘existence d'un risque ».

Cette jurisprudence va à l’encontre de la jurisprudence de la Cour d’appel de Versailles du 4 février 2009 qui avait considéré d’une part que  le respect des prescriptions légales et réglementaires n’excluait pas l’existence d’un trouble anormal (Cass. Civ. 3ème, 12 octobre 2005 ; Cass. Civ. 3ème, 24 octobre 1990), d’autre part, le risque d’un dommage pouvait être constitutif d’un trouble anormal (Cass. Civ. 2ème 24 février 2005 ; Cass. Civ. 2ème, 10 juin 2004).De même la cour d’appel de Paris avait reconnu  dans son arrêt du 1er octobre 2010 (CA Paris, 1er octobre 2010, n° RG 10/04654, Rinckel c/ Société Française du Radiotéléphone - Orange France) que les particuliers sont en droit d'obtenir, la condamnation des opérateurs de téléphonie mobile à réparer les troubles de jouissance, l'indemnisation de leur préjudice physique et moral du fait de la présence d’antenne relais.

 

CA Lyon 3 février 2011, Association Respem c/ SA Bouygues Telecom, n° 09-06433

Pour en savoir plus :

COUR D’APPEL DE LYON

6ème Chambre

ARRET DU 03 Février 2011

R.G : 09/06433

Décision du Tribunal de Grande lnstance de LYON

Au fond

du 15 septembre 2009

RG : 09/07385

ch des urgences

ASSOCIATION R. E.S. P. E.M.

CI

SA BOUYGUES TELECOM


APPELANTS :

INTIMEE :

La Société BOUYGUES TELECOM SA

représentée par ses dirigeants légaux en exercice

32 Avenue Hoche 75008 PARIS

représentée par la SCP AGUIRAUD-NOUVELLET, avoués à la Cour

assistée de Me Christophe LAPP, avocat au barreau de PARIS

****

Date de clôture de I’instruction : 29 Octobre 2010

Date des plaidoiries tenues en audience publique : 04 Novembre

2010

Date de mise à disposition : 03 Février 2011

Composition de la Cour lors des débats et du délibéré :

- Monsieur MATHIEU, président

- Madame GUIGUE, conseiller

- Madame COLLIN JELENSPERGER, conseiller

assistés pendant les débats de Monique CARRON, greffier

A I’audience, Madame COLLIN JELENSPERGER a fait le rapport,

conformément à l’article 785 du code de procédure civile.

Arrêt Contradictoire rendu prononcé et signé par Monsieur

MATHIEU, Président, à l’audience publique du 03 Février 2011,

date indiquée à I’issue des débats par mise à disposition au greffe de

la cour d’a•pel, les parties en ayant été préalablement avisées dans les

conditions prévues à l’article 450 alinéa 2 du code de procédure civile,

Signé par Monsieur MATHIEU, président, et par Monique CARRON,

greffier, auquel la minute a été remise par le magistrat signataire.


 

FAITS PROCÉDURE PRÉTENTIONS DES PARTIES

La société BOUYGUES obtenait successivement I’autorisation

d’établir, sur le territoire national, un réseau radioélectrique ouveft au

public en vue de l’exploitation d’un service de communication

•ersonnelle à la norme «DCS 1800», dénommée GSM et I’autorisation

ä’exploiter un réseau radioélectrique en vue de I’exploitation d’un service de communications personnelles à la norme UMTS.


Afin de couvrir les quartiers de Saint Jean et Saint Paul à LYON, elle concluait avec le syndicat des copropriétaires de I’immeuble sis 8 rue François Vernay un contrat de bail le 6 janvier 1999.

Estimant que l’immeuble sur lequel étaient implantées les antennes relais, se trouvait face à I’une des trois cours d’une école maternelle et primaire, certains parents, agissant tant en leur nom qu’en qualité de représentant légal de leurs enfants et l’Association RESPEM obtenaient l’autoris_ation de faire assigner à jour fixe la société BOUYGUES TÉLÉCOM aux fins d’óbtenir ‘le démontage des installations sous astreinte.

Suivant jugement rendu le 15 septembre 2009, par le tribunalde

grande instance de LYON, l’exception d’incompétence soulevée par la

société BOUYGUES au profit des juridictions administratives était

rejetée ainsi que les prétentions des demandeurs.

lls reprenaient leurs explications tenant à la compétence de

I’ordre juridictionnel saisi et entendaient conclure à titre principal sur le

trouble anormal de voisinage soutenant que c’était à tort que le premier

juge. n’avait pas retenu l’existence d’un inconvénient excessif de

vorsrnage.

A titre subsidiaire, ils sollicitaient le déplacement des antennes

relais au delà d’un rayon de cent mètres autour de l’école et I’allocation

à chacun d’eux d’une indemnité de 5 000 euros à titre de dommagesintérêts.

A titre infiniment subsidiaire, ils demandaient le respect de I’article

1 de la Charte de l’environnement issue de loi constitutionnelle du 1

mars 2005 dont I’article 5 institue un principe de précaution qui, selon

eux, aurait été mal apprécié par le tribunal.

En conséquence, ils sollicitaient le démontage des antennes sous

astreinte de 500 euros par jour de retard à I’issue d’une période d’un

mois suivant la signification de I’arrêt, A titre subsidiaire, ils demandaient le déplacement des antennes sous le même astreinte. A titre infiniment subsidiaire, ils réclamaient le démontage des antennes au visa des articles 1 et 5 de la Chafie de I’Environnement et ce sous astreinte

comme il était dit précédemment.

Dans tous les cas, ils sollicitaient la somme de 3 000 euros sur

le fondement de I’article 700 du code de procédure civile.

Le 26 octobre 2O1O,la société BOUYGUES TÉLÉCOM déposait ses dernières conclusions. La concluante reprenait devant la Cour les arguments développés devant le premier juge au terme desquels, le tribunal de grande instance était incompétent pour connaître du litige en ce que les prétentions des appelants se «rapportent nécessairement à I’occupation du domaine public»; - qu’ils devaient donc être renvoyés à mieux se pourvoir devant I’Ordre administratif.

De la même façon, la société BOUYGUES TÉLÉCOM soutenait qu’il n’existait pas de trouble anormal de voisinage en ce que les autorités sanitaires n’avaient pas retenu un risque quelconque démontré de nature scientifique.

S’agissant du principe de précaution invoqué par les appelants, la concluante observait que celui-ci ne pouvait pas être invoqué devant les juridictions de I’Ordre Judiciaire; - que I’absence de risques sanitaires ne permettait pas d’appliquer un tel principe. Elle estimait qu’il ne fallait pas «verser de manière timorée dans un immobilisme consistant à bloquer I’implantation d’antennes»; - qu’au contraire, il importait pour satisfaire au progrès de ne pas exiger le «risque zéro pour agir».

La société BOUYGUES TÉLÉCOM demandait en conséquence à la Cour de se déclarer incompétente. A titre subsidiaire, elle considérait que ses installations ne constituaient pas un trouble anormal de voisinage.

Dans tous les cas, elle sollicitait Ia condamnation de chacun des appelants à lui payer la somme de 1 500 euros sur le fondement de I’article 700 du code de procédure civile.

L’ordonnance de clôture intervenait le 29 octobre 2010. L’affaire était plaidée le 4 novembre 2010 et mise en délibéré au 6 janvier 2011, déliberé reporté au 3 février 2011.


MOTIFS DE LA DÉCISION

- Sur la compétence :

Attendu que la société BOUYGUES TÉLÉCOM reprend devant la Cour I’argumentation développée devant le premier juge, lequel, au terme d’un jugement particulièrement motivé, a jugé que les juridictions judiciaires étaient compétentes pour connaître du litige.

Attendu qu’ilest incontestable que la société BOUYGUES a reçu toutes les autorisations pour être non pas attributaire de I’espace hertzien, mais utilisatrice de celui-ci; - que la demande des appelants ne vise pas à contester ou à remettre en cause les autorisations délivrées à la société intimée, mais à établir la réalité d’un trouble anormal de voisinage.

Attendu que les antennes relais, ne peuvent pas être considérées comme un ouvrage public; - qu’elles sont installées pour le compte d’opérateurs privés, sur des immeubles privés et ne bénéficient d’aucune protection particulière; - que le démontage de telle ou telle de ces antennes, n’est pas de nature à remettre.en cause les autorisations obtenues par la société BOUYGUES TELECOM d’utiliser le réseau hertzien.

Attendu que dans ces conditions, il convient, en tenant le plus quand compte de la jurisprudence la plus récente, de rejeter I’exception d’incompétence soulevée par la société intimée et de confirmer le

jugement.

- Sur le trouble ANORMAL du voisinage :

Attendu que les parties soumettent à la cour le débat dans les

même termes que devant le premier juge qui a longuement motivé sa

décision de rejet; - que cependant de nouvelles pièces sont incluses

dans le débat contradictoire dont il conviendra de’tenir compte. 

Attendu qu’il convient tout d’abord de souligner que pour être

invoqué à bon droit, le trouble de voisinage doit etre Anormal; - que

l’action en responsabilité qui s’en suit s’éxerce en vue de réparer un

dommage certain, direct et actuel.

Attendu qu’il ne peut être question d’opérer un glissement entre

un trouble anormal certain et un trouble hypothétique qui viendrait au

soutien d’une responsabilíté préventive engagée avant fout dommage.

Attendu que les études scientifiques les plus récentes ont

déterminé, en particulier, si on prend en compte le communiqué publié

le 25 mai 2009, à la suite. du «grenelle des Ondes», que l’expertise

internationale a conclu qu’à ce jour et en l’état des connaiséances

scientifiques actuelles, l’hypothèse d’un risque pour les populations

émanant des antennes relais ne pouvait pas être retenue.

Attendu qu’il faut rappeler que les connaissances scientifiques progressent chaque jour; - qu’il ne peut être question de juger un trouble anormal du voisinage que dans le cadie des connaissances actuelles sans pouvoir s’arroger le droit de préjuger des évolutions à venir.

Attendu qu’une telle attitude est confortée si on tient compte par

exemple du rapport ZMiROU, invoqué par les appelants, lequel doit étre

relu en tenant compte de la précision apportée par son auteur le 6 avril

2009,selon laquelle les antennes relais n’ont rien à «voir avec le principe de précaution; - qu’il en va de même du rapport BIOINITIATIVE qui

selon I’AFSSET ne respecte en rien les exigences de «l’expertise

collective» et doit être lu «avec prudence»

Attendu que dans ces conditions, et comme I’a parfaitement

souligné le premier juge dans sa motivation en page 14 du jugement

déféré, il n’appartient pas au juge d’arbitrer des controversês-et des

débats rendus nécessaires par le progrès scientifique; - qu’il se doit

seulement de rechercher s’il y a bien un trouble ANORMAL de

voisinage; - que I’indétermination dans laquelle nous nous trouvons

exclut un tel trouble; - que dans ces conditions, le jugement doit être

confirmé sur ce point.

- Sur le principe de précaution :

Attendu que le premier juge a parfaitement rappelé les termes de

l’article 5 de la Charte de l’Environnement; - que cependant, il appartient aux demandeurs d’apporter la preuve que la réalisation d’un domage pourrait affecter de manière grave et irréversible I’environnement et ne ferait pas l’objet de la part des autorités publiques de mesures d’évaluation régulières.

Attendu que le risque évoqué par les appelants a été pris en compte par les autorités publiques; - qu’il n’est pas rapporté ici, ni même demandé de rechercher par tous moyens d’instruction, d’éléments permettant de remettre en cause les seuils déterminés par décret, après synthèse des multiples recherches scientifiques sur le sujet; - que le juge ne peut donc pas se substituer aux pouvoirs publics alors qu’il ne peut pas lui-même se fonder sur une norme fiable nouvelle.

Attendu qu’il a déjà été rappelé que les autorités sanitaires, n’ont pas estimé en l’état des connaissances actuelles, devoir retenir I’hypothèse d’un risque pour les populations vivant à proximité des antennes relais; - que dans ces conditions, le principe de précaution ne peut pas être retenu, tant il n’appartient pas au juge de la légalité de prendre en compte l’angoisse suscitée par la croyance, même erronée, de I’existence d’un risque.

Attendu que le jugement déféré doit être confirmé en toutes ses

dispositions.

Attendu .qu’il n’est pas inéquitable de débouter la société BOUYGUES TELECOM de toutes ses autres demandes fondées sur l’application, en cause d’appel, de l’article 700 du code de procédure civile.


PAR CES MOTIFS

LA COUR,

Confirme en toutes ses dispositions le jugement entrepris.

Rejette lgs lemandes formées en cause d’appel par la société

BOUYGUES TELECOM.

Condamne les appelants aux entiers dépens de l’instance, ceux

d’appel distraits au profit de la SCP AGUIRAUD NOUVELLET, avoué,

sur son affirmation de droit.

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17 février 2011 4 17 /02 /février /2011 22:46

Paru dans Le Monde le 18 Janvier 2011

Wi-Fi, téléphone portable, sans-fil... Quel effet ce bain d'ondes électromagnétiques quotidien a-t-il sur notre santé ? Difficile d'y voir clair tant les scientifiques eux-mêmes sont divisés sur la question. " Sur les centaines d'études parues, certaines identifient des effets potentiels, d'autres pas. Difficile donc pour les experts de prendre position ", explique Dominique Gombert, directeur de l'évaluation des risques à l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses). En février démarre une étude épidémiologique mondiale, Mobi-kids, cherchant à évaluer si les ondes du téléphone mobile provoquent des tumeurs malignes sur le cerveau des enfants.

 

Depuis plusieurs années, les Français vivent dans un bain d'ondes. En 2005, l'exposition moyenne dans la vie courante a été évaluée en équipant 400 personnes de sondes portées à la ceinture. " La plus forte source provenait de la radio FM (0,044 volt par mètre) suivie du Wi-Fi et du four micro-ondes (0,038 V/m). Venaient ensuite le téléphone sans fil (0,037 V/m) et le mobile 3G (0,037 V/m pour les antennes-relais et 0,036 V/m pour les téléphones) ", explique Jean-François Viel, épidémiologiste à Besançon, qui a coordonné cette étude. Les chercheurs ont relevé des pics d'exposition atteignant 2 à 4 V/m lors de la brève utilisation du four micro-ondes. D'autres pics sont apparus lors de l'usage individuel d'un téléphone mobile ou du sans-fil.

 

" Nous avons été surpris de l'importance relative du téléphone sans fil ", se souvient le professeur Viel. Celui-ci reconnaît que, depuis 2005, deux facteurs ont changé : la généralisation du Wi-Fi et l'usage exponentiel du téléphone mobile, notamment chez les enfants. C'est justement cela qui préoccupe. Aux Etats-Unis, l'utilisation du mobile par les moins de 12 ans a augmenté de 68 % en cinq ans, selon l'étude American Kids. 20 % des 6-7 ans l'utilisent même régulièrement, contre 11,9 % en 2005. L'ampleur de cette tendance, que l'on retrouve en Europe, n'avait été anticipée par aucun observateur. 

 

La première grande étude épidémiologique mondiale concernant l'usage du mobile, nommée Interphone, a été réalisée entre 2001 et 2004 sur des adultes de 30 à 60 ans et publiée en mai 2010. Sans réellement trancher. " A l'époque, les enfants n'étaient pas aussi exposés ", explique Martine Hours, épidémiologiste et coordonnatrice de cette étude pour la France. " Le jeune public est un sujet actuel de préoccupation pour trois raisons, poursuit-elle. Jusqu'à la fin de la croissance, les enfants ont un crâne moins épais ; leur tête est plus petite que celle d'un adulte, alors que le téléphone reste de la même taille ; enfin, à cet âge, le cerveau fait toutes ses connexions. Nous ne savons à ce jour pas quel est l'effet de ces ondes sur leur développement. "

 

Christian Person, physicien, chercheur au CNRS et professeur à Telecom Bretagne, fait également part de ses interrogations : " Les normes ont été développées pour des personnes adultes. Faut-il les remettre en cause ? " Un état de doute qui amène ces chercheurs à la plus grande prudence.

 

" Il faut 20 à 30 ans entre l'exposition et l'apparition d'un cancer : c'est ce qu'on appelle le délai de latence, explique Jean-François Viel. Concernant le téléphone mobile, le risque est probablement faible, donc dur à identifier. Nous n'avons pour l'instant pas assez de recul ", reconnaît humblement l'épidémiologiste. Malgré tout, le tableau ne paraît pas si noir. " L'exposition massive au téléphone a 10 ans. S'il y avait un risque du type de celui du tabac ou de l'amiante, on le saurait ", précise Martine Hours. " Mais statistiquement parlant, il y a toujours un risque de se tromper. L'intérêt est donc de faire beaucoup d'études. Si toutes vont dans le même sens, nous pourrons déterminer un lien de causalité. "

Certains travaux cherchent à modéliser le niveau d'exposition des ondes sur le corps d'un enfant. Comme l'étude Kidpocket qui a débuté en janvier 2010, explique Odile Picon, chercheur et dirigeant du laboratoire d'électronique Esycom : " L'impact des ondes sur le corps est-il plus important assis ou debout ? " L'un des champs d'investigation porte sur l'intensité des ondes près des parties génitales.

 

Par ailleurs, Mobikids va réunir la France, la Nouvelle-Zélande, Taïwan, Israël, le Canada, l'Australie, l'Espagne, l'Italie et les Pays-Bas. " Nous allons demander à des neurologues et des neurochirurgiens d'avoir accès à leurs malades âgés de 10 à 24 ans ayant présenté des tumeurs malignes au cerveau, puis étudier si ces personnes ont eu une plus grande exposition aux ondes que les autres dans leur enfance ", détaille Martine Hours, qui participe à cette étude pour la France. Enfin, une étude appelée Cosmos, prévue pour durer trente ans, a démarré en avril 2010 dans cinq pays (Royaume-Uni, Suède, Finlande, Pays-Bas, Danemark). Au total, 250 000 usagers de téléphones mobiles, âgés de 18 à 69 ans, vont être étudiés en continu.

 

Chantal Jouanno, alors ministre de l'écologie, prônait dans Le Nouvel Observateur du 18 novembre 2010, une interdiction du portable " jusqu'à l'âge de 12 ans. Nous nous sommes battus pour le bannir des écoles. C'est fait, mais ce n'était pas évident : les jeunes constituent un très gros marché pour les fabricants ".

 

L'Anses devrait mettre en place prochainement un groupe de travail permanent afin de produire annuellement un état des connaissances quant aux effets sanitaires des radiofréquences. " Un amendement a été adopté en novembre afin de créer une taxe sur les opérateurs de téléphonie, ajoute Gérard Lasfargues, directeur scientifique à l'Anses. Le produit de cette taxe, estimé à 2 millions d'euros par an, sera affecté à l'Anses pour financer les recherches, principalement centrées sur les enfants. "

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17 février 2011 4 17 /02 /février /2011 21:42

Publié sur l'Express.fr le 16 février 2011

Vous inquiétez-vous des effets des portables sur vos enfants?

 

82% des Français âgés de plus de 12 ans sont équipés en téléphone mobile, dont 73% des 12-14 ans et 97% des 15-17 ans.  LEXPRESS.fr/Elise Brissaud

 

Une étude internationale va se pencher sur les risques de cancer liés aux téléphones portables chez les plus jeunes. Vous en êtes-vous déjà inquiétés?

Faut-il avoir peur de son téléphone portable? Une étude européenne veut se pencher sur les liens entre les tumeurs du cerveau et l'utilisation du portable par les enfants. Baptisée Mobi-Kids , elle souligne que l'augmentation de ces cancers a augmenté ces dix dernières années en même temps que l'utilisation du portable explosait chez les jeunes. 

L'idée: comparer les conditions d'usage de ces téléphones chez 2000 enfants atteints de tumeur par rapport à celle de 2000 enfants en bonne santé, le tout sur cinq ans.  

A l'heure actuelle, aucune étude n'a permis de lier téléphonie mobile et cancers - malgré plusieurs tentatives,comme l'étude interphone en 2008. Pourtant, c'est la thèse soutenue par le Lloyd's, un très sérieux assureur britannique, dans un rapport publié fin novembre,pour qui il s'agit là d'une bombe à retardement . Il compare le danger des ondes électromagnétiques de nos portables  au XXIe siècle au scandale que l'amiante a été au XXe . "Les risques liés aux ondes électromagnétiques sont sous-estimés et pourraient croître de façon exponentielle ces prochaines années", indique ainsi ce rapport. 

Selon le Parisien, 82% des Français âgés de plus de 12 ans sont équipés en téléphone mobile, dont 73% des 12-14 ans et 97% des 15-17 ans. Et, explique encore le quotidien, seuls 9% des Français estiment que les téléphones mobiles sont sans danger pour la santé. 

 

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10 février 2011 4 10 /02 /février /2011 23:51

Publié le 09 Février 2011 sur le Journal du Développement Durable

La première phase des travaux du comité opérationnel chargé de l’expérimentation sur les antennes relais révèle des niveaux d’exposition aux champs électromagnétiques bien inférieurs aux limites réglementaires. Les études concernant l’abaissement des émissions seront lacées au mois d’avril.

Les niveaux d’exposition mesurés par le comité opérationnel du Grenelle des ondes sur les 6 communes pilotes atteignent en moyenne un peu moins de 0,3 Volts par mètre (V/m). La première phase de l’expérimentation sur les antennes relais, dont les résultats étaient présentés le 8 février à la ministre de l’Écologie, a en effet conclu à une exposition relativement faible des populations. Malgré quelques points où ces niveaux pouvaient atteindre jusqu’à 12 V/m, ils restaient dans l’ensemble très inférieurs aux 41 à 61 V/m fixés par la réglementation française. Créé au printemps 2009 par les ministères de la Santé et de l’Écologie le comité opérationnel est chargé d’évaluer l’impact d’un abaissement des niveaux d’émission des antennes-relais sur la couverture du territoire et la qualité du service mobile. Dans cette optique, les 6 communes sélectionnées Grenoble, Paris 14ème, Thiers, Kruth, Grand Champ et Courbevoie sont représentatives des principales configurations d’exposition existant en France.

Les résultats connus fin 2011

Prochaine étape, l’expérimentation à proprement parler d’un abaissement de la puissance de l’exposition aux champs électromagnétiques des antennes relais, devrait démarrer au mois d’avril prochain pour des résultats d’ici la fin 2011. La poursuite de l’étude concernera alors l’ensemble des 16 communes volontaires sélectionnées en janvier 2010 pour accueillir les travaux du comité opérationnel. « Ces travaux permettront de faire progresser les connaissances et je serai très attentive aux conséquences que nous pourrons tirer collectivement de cette expérimentation », a assuré Nathalie Kosciusko-Morizet rappelant que « les seuils réglementaires ne nécessitent pas de révision en l’état actuel des connaissances  ». La ministre de l’Écologie a par ailleurs annoncé qu’un nouveau cadre réglementaire permettant à tout riverain d’antennes relais de faire mesurer gratuitement le champ électromagnétique dans son logement serait opérationnel dès 2012.

Une réduction dans la limite de la qualité du service

Les valeurs limites d’exposition aux antennes relais, fruit des recommandations des instances internationales et européennes, sont censées protéger la population de l’échauffement des tissus, seul effet biologique de ces champs électromagnétiques. Mais face au développement de la téléphonie mobile, un certain nombre d’acteurs s’étaient interrogés sur les conséquences d’une telle exposition sur la santé humaine, poussant le gouvernement à organiser une concertation sur le sujet. À l’issue de ce « Grenelle des ondes », l’État s’était engagé à réduire l’exposition du public aux antennes relais, dans la limite de la qualité de la couverture et du service et à des coûts acceptables. D’où la présente étude.

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